DENOËL
(Paris, France), coll. Lunes d'Encre Dépôt légal : octobre 1999 Première édition Roman, 320 pages, catégorie / prix : 120 FF ISBN : 2-207-24959-X Genre : Fantasy
Quatrième de couverture
La dernière licorne vivait en toute quiétude, au bord du monde dans une forêt de lilas...
Jusqu'au jour où en espionnant la conversation de deux chasseurs, elle se rendit compte qu'elle était peut-être la dernière de sa race. Alors elle se mit en route. Sur les chemins du monde, elle rencontra un papillon occupé à chanter des chansons idiotes, fut enfermée dans une cage par des Tziganes heureux d'en faire une attraction fort lucrative, puis fit la connaissance de Schmendrick, un magicien sympathique et pour le moins incompétent. Ensemble, ils décidèrent d'affronter Haggard, le méchant-roi...
La dernière licorne est le livre le plus connu de Peter S. Beagle. Etudié au collège aux Etats-Unis, et en cours d'anglais un peu partout dans le monde, c'est d'ores et déjà un classique de la littérature anglo-saxonne. Il a été porté à l'écran en 1982 par Jules Bass et Arthur Rankin.
Peter S. Beagle, écrivain de fantasy connu dans le monde entier, est né en 1939. Barde des temps modernes, quand il ne chante pas dans les bars, il écrit des nouvelles et des romans humanistes. Chacun de ses ouvrages a été encensé par la critique, le premier, A fine and private place, comme le dernier en date, The Inkeeper's song.
Critiques
La dernière licorne a effectivement tout d'un classique du merveilleux. Alliant le charme des contes pour enfants à la légèreté d'une fantaisie malicieuse, cette quête initiatique est à ranger aux côtés du Magicien d'Oz ou de Peter Pan.
Magicien, bandit à la Robin des Bois — mais préférant voler les pauvres parce qu'ils se défendent moins ! —, géant, méchant roi, ou Taureau rouge seront de la partie pour une féérie pleine de péripéties et d'humour, un chant poétique et épique, un récit universel qui touche par sa sincérité et sa délicatesse.
L'auteur est un chanteur, et cela se ressent dans le rythme du roman. Outre les quelques chansons chansons qui l'égayent, ce texte résonne à nos oreilles comme une douce musique parfaitement équilibrée, harmonieuse et sensible.
Il faut sans doute avoir gardé une étincelle d'enfance pour accepter le voyage, mais on en revient apaisé et enchanté, peut-être même plus riche et plus sage. La dernière licorne est une fable heureuse et magique, destinée aux lecteurs de tous âges, à ceux du moins qui n'ont pas perdu tout espoir que les fées existent.
«Je n'ai pas très bien compris la fin mais l'histoire est très forte. C'est très prenant. On est dans l'ambiance d'un bout à l'autre. » Je partage totalement ces sages propos tenus par ma fille Marianne, 11 ans. Le roman, ou plutôt le conte de Beagle est un joyau du genre, un récit digne de figurer aux côtés d'Alice au pays des merveilles et du Petit prince. Tout s'y retrouve : le rythme lent d'abord, qui s'anime en crescendo, la fausse naïveté du texte, la simplicité des effets, la tristesse et la joie qui s'entrelacent tout au long du parcours d'initiation, la véracité brute des personnages et la vérité des paysages croqués en trois mots.
Avant de découvrir le livre, je connaissais le dessin animé qui, par son graphisme esthétique et ses dialogues directs rendaient bien le son du livre de Beagle. Je me souviens qu'en son temps, je fus enchanté au point de m'en procurer la cassette vidéo et de la revoir à de nombreuses reprises.
Aujourd'hui, l'enchantement fait place à l'admiration et je comprends pourquoi La dernière licorne est devenue un classique mis au programme de nombre d'écoles anglo-saxonnes.
Un texte magnifique à lire, à faire lire, à relire pour se saouler des temps sublimes de notre enfance où l'imagination n'avait besoin que d'un papillon pour s'envoler par-dessus le monde.