Dans le monde futur, les hommes ont divinisé ce qu'ils ne voient pas. Les vertus solaires sont devenues les lignes de force d'un nouvel Empire. L'Eternité, image d'une race qui n'a pas cessé de croire à sa grandeur, impose des lois inexorables et cruelles. Quiconque s'insurge contre elles paie sa témérité de sa vie. En matière de gouvernement, il n'y a plus d'hypocrisie. Le bien et le mal ont été reconnues choses relatives.
La fourmilière humaine vit, travaille et combat dans les profondeurs. Les machines, legs de la civilisation post-atomique, se sont révoltées. Elles errent sur une terre qui n'appartient plus qu'à elles seules.
Un homme, pourtant, juge le moment venu de reconquérir la surface. Il n'hésite pas pour cela à déclencher un conflit planétaire. Dans sa lutte, le capitaine Morton rencontre l'amour sous les traits dee la délicieuse Jill Parker....
L'auteur se défend d'imaginer. Une civilisation, dit-il, se suicide pour trois raisons. Par haine des conquêtes nouvelles, par mépris pour elle-même, par abandon au progrès. Toutes conditions, selon lui, réunies aujourd'hui.
Auteur prolifique de romans d'espionnage sous son vrai nom d'Alain Yaouanc et astrologue ( !) internationalement connu sous celui d'Hadès, le Lieutenant Kijé fut, vers la fin des années 50, l'écrivain de SF le plus contesté sur le marché français. Surtout en raison des idées politiques plutôt réactionnaires qu'il se plaisait à professer... Ceci posé, le Lieutenant Kijé avait au moins l'avantage de faire bouger les gens ! La réédition, au bout de vingt-deux ans, de La guerre des machines est donc un mini-événement sur le plan des bouquins bizarres, un peu hors des sentiers battus et au parfum légèrement sulfureux. Du point de vue littéraire, ce roman n'est pas vraiment transcendant, même si, en fin de compte, on est loin de s'ennuyer à le lire. Une curiosité, quoi...