Quatrième de couverture
Dans un peu plus de huit heures, ce serait Noël.
Noël 1999.
Un peu plus d'une poignée de jours avant l'an 2000. Le grand passage tant attendu. Le point fixe d'une nuée de futurologues et autres rêveurs.
L'an 2000.
Dans le San Francisco Eldorado, l'un des derniers trains Inter City, Bert Devasco s'interrogeait. Avec ce froid qui s'était abattu sur la planète, en quel avenir pouvait-on espérer ?
L'an 2000 : une ère nouvelle ou une grande apocalypse ?
Il n'allait pas tarder à se faire une opinion.
Critiques
Si l'on devait donner la liste des cataclysmes préférés des écrivains de science-fiction, l' apocalypse snow arriverait sans nul doute en tête de cet étrange hit-parade. Le silence schizophrénique de l'enfer blanc, la tragique beauté des déserts de givre et la portée symbolique d'une nouvelle période glaciaire ont en effet de quoi séduire nos aventuriers de la littérature conjecturale. Citons Le navire des glaces de Moorcock, Blizzard de Stone, Temps blancs de Ligny, La glace et le fer de Tucker, Les enfants de L'hiver de Coney, etc. Et deux titres charriés par le Fleuve ces derniers mois, tous deux fort bons : La compagnie des glaces d'Arnaud (voir critique enthousiaste de Valéry dans Fiction 311) et Apocalypse snow de Jean-Chistian Bergman. Nous sommes à quelques heures de Noël, Noël 1999. Depuis quelques années, la planète grelotte, car le froid ne cesse d'étendre son emprise sur un monde secoué par la crise. Le vernis de notre civilisation craque de toutes parts. Dans le San Francisco Eldorado, un des derniers trains Inter-City encore en fonctionnement, Bert Devasco, du Fédéral Security Center, fait route vers la Californie. Mais une explosion stoppe le train en pleine campagne, en plein blizzard. Seule solution pour ne pas geler sur place : rejoindre Merritt, une petite bourgade distante de quelques miles. Or, Merritt est proche de l'ancienne centrale atomique d'Harrisburg, dans laquelle se déroulent des essais ultra secrets sur les micro-ondes et où il vient -encore — de se passer une très grosse « bavure »... Apocalypse snow, troisième roman de Jean-Christian Bergman 1, est un excellent récit dont l'intérêt ne faiblit pas une seule seconde et qui se double d'une dénonciation sans ambiguïté de la redoutable Raison d'Etat. Bergman, un auteur à suivre, incontestablement.
Notes : 1. Les deux précédents, Palowstown (FNA 914, critique dans Fiction 303) et Homme, sweet homme... (FNA 952) méritent largement le détour.
Denis GUIOT Première parution : 1/1/1981 dans Fiction 315 Mise en ligne le : 15/5/2008
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