DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 521 Dépôt légal : juin 1991 Première édition Recueil de nouvelles, 224 pages, catégorie / prix : 8 ISBN : 2-207-30521-X Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
Pourquoi Jack Dowland, célèbre et prolifique auteur de science-fiction en son temps, n'est-il connu de la postérité que par un seul récit publié sous le pseudonyme de Philip K. Dick Quel rapport entre la Sibylle de Cumes et Philip, cet enfant qui voulait être écrivain de science-fiction ?
Autant de questions originales auxquelles répond ce volume tout aussi original (le huitième des indisponibles de Dick) puisqu'il regroupe toutes les nouvelles retrouvées et publiées après la mort de l'auteur. De la plus ancienne à la dernière qu'il ait écrite, un parcours riche de découvertes à travers les différentes « périodes » de Dick. Un ensemble d'authentiques inédits qui conclut la partie fiction de la série d'anthologies consacrée par Présence du Futur à celui qui fut et reste l'un des plus grands « voyants » des temps modernes.
1 - Emmanuel JOUANNE, Introduction, pages 7 à 9, introduction 2 - La Bombe atomique sera-t-elle jamais mise au point et, si oui, qu'adviendra-t-il de Robert Heinlein ? (Will the Atomic Bomb ever be Perfected, and if so, what Becomes of Robert Heinlein, 1966), pages 13 à 20, article, trad. Emmanuel JOUANNE 3 - Notes rédigées tard le soir par un écrivain de S.-F. fatigué (Notes made late at night by a weary SF writer, 1972), pages 23 à 26, article, trad. Emmanuel JOUANNE 4 - Stabilité (Stability, 1987), pages 29 à 47, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 5 - L'Orphée aux pieds d'argile (Orpheus with Clay Feet, 1987), pages 51 à 73, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 6 - Une odyssée terrienne (A Terran Odyssey, 1987), pages 77 à 126, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 7 - Cadbury, le castor à la traîne (Cadbury, the Beaver Who Lacked, 1987), pages 129 à 158, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 8 - Au revoir Vincent (Goodbye, Vincent, 1988), pages 161 à 167, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 9 - L'Œil de la sibylle (The Eye of the Sibyl, 1987), pages 171 à 187, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 10 - Le Jour où Monsieur Ordinateur perdit les pédales (The Day Mr. Computer Fell Out of its Tree, 1987), pages 191 à 202, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE 11 - Étranges souvenirs de la mort (Strange Memories of Death, 1984), pages 205 à 214, nouvelle, trad. Emmanuel JOUANNE
Bien sûr on peut être mauvais coucheur : on a déjà l'excellente édition complète des nouvelles de Dick, en quatre volumes dans la feue collection Présences ou en deux chez Lunes d'encre. De plus, même reprises dans les volumes de Présence du Futur réédités chez Folio, les nouvelles demeurées longtemps inédites en français, voire en anglais, ne l'étaient pas toutes injustement ; et plutôt que deux articules par tome, on préférerait (quand on a déjà les nouvelles, cf. supra) un recueil de tous les essais de Dick, textes fondamentaux ou écrits de circonstance...
Mais on ne saurait conseiller à qui ne connaît pas un auteur, même illustrissime, de se le procurer d'emblée par milliers de pages. On peut avoir envie de découvertes. Tout le monde n'est pas collectionneur fanatique ou bénéficiaire de services de presse. Qui n'a pas lu le roman Dr Bloodmoney, ou l'a oublié, se délectera avec Une odyssée terrienne.Et surtout, le tenant du mainstream ouvert à l'insolite devrait apprécier Cadbury, le castor en manque, Etranges souvenirs de mort ou Au revoir, Vincent, tandis que la référence au passé et à quelque culture générale pourrait lui faire aimer la nouvelle-titre et L'Orphée aux pieds d'argile, et qu'il ne devrait enfin point trop se casser les dents sur le monde post-cataclysmique de l'odyssée sus-citée, ni sur celui, figé, de Stabilité, ni sur Le Jour où Monsieur ordinateur perdit les pédales, puisque la technologie devient culturellement acceptable dès qu'elle est catastrophique et dénoncée... Bref, moyennant peut-être un itinéraire différent du sommaire, il y a là une remarquable introduction à Dick, voire à la SF. Sans que le cousinage avec la littérature « blanche » effraye l'amateur. Autant dire que si vous ne connaissez pas, c'est la bonne porte d'entrée, et que si vous connaissez déjà, c'est un livre à conseiller, ou à acheter pour le donner.