Pas de texte sur la quatrième de couverture. Critiques des autres éditions ou de la série Edition ALBIN MICHEL, SF (2ème série) (1973) Toujours aussi exquisement poli, Georges Gallet m'a adressé un petit mot sur le thème « Qui aime bien châtie bien », pour me « remercier » des éreintements que je réserve à sa collection, dans lesquels il voit un « encouragement à mieux faire ». Voilà décidément un homme à embrasser sur les deux joues ! Cela dit, Gallet ajoute à son billet un P.S. qui a son importance et dont voici la teneur : « Petit détail, ce n'est pas "Bergier et Gallet" qu'il faut mettre en cause, mais "Gallet, d'abord, et Bergier" , car je tiens à préciser que j'assume toute la responsabilité de cette collection Albin Michel. » Faut il entendre par là que Bergier n'entre pour rien dans le choix des titres ? Mais en ce cas que fait son nom sur la couverture ? La vérité, j'en suis sûr, finira par éclater un jour : Jacques Bergier n'existe pas, c'est un être fictif inventé par un ordinateur fou. Bon, et ce bouquin maintenant ? Eh bien, Isidor Haiblum, malgré les apparences dues aux consonances étranges de son nom, existe bien, lui. C'est un auteur américain d'origine juive, et il a écrit ici le premier roman de SF inspiré par le folklore yiddish ! Les Tsadiks, saints hommes de l'Ancienne religion juive, étaient censés faire des miracles et voyager dans le temps. D'où l'idée du livre : les Tsadiks du Moyen-Age étaient réellement des voyageurs temporels, et le héros est l'un d'eux, qui se propulse dans le futur, côtoie notre époque et entre en contact avec une civilisation galactique de l'avenir. Tout cela, narré avec humour, donne un roman distrayant et rigolo, très indiqué en somme pour les vacances. Alors, cher Gallet, je ne suis pas toujours si méchant ?
Serge BERTRAND Première parution : 1/8/1973 dans Fiction 236 Mise en ligne le : 28/10/2002
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