Edmund COOPER Titre original : The Tenth Planet, 1973 Première parution : Londres, Royaume-Uni : Hodder & Stoughton, novembre 1973ISFDB Traduction de Claude SAUNIER Illustration de Stéphane DUMONT
DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 221 Dépôt légal : 3ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 23 août 1976 Première édition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : néant Format : 10,8 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Le capitaine Idris Hamilton fuit une Terre saccagée par les pollutions de toutes sortes avec, à son bord, une précieuse cargaison :
vingt enfants, destinés à donner une seconde chance à l'espèce humaine en peuplant la planète Mars.
Mais le vaisseau, saboté, explose. Il n'y a pas de survivants.
Pourtant, cinq mille ans plus tard, sur Minerve, dixième planète du système solaire, le capitaine Hamilton se réveille, à l'état de cerveau auquel on greffe un nouveau corps.
Les Minerviens qui l'ont sauvé, lointains descendants d'autres colons terriens, ont créé une société idyllique où l'immortalité est à portée de la main et où l'agressivité n'existe pas.
Mais ce bonheur chloroformé, est-ce bien ce qui convient aux hommes ?
L'auteur.
Né en 1926, de nationalité anglaise, Edmund Cooper est un écrivain de style classique, qui a su intégrer à sa vision personnelle de l'avenir les préoccupations écologiques et sociales propres à notre époque.
Présence du Futur a déjà publié de lui Pygmalion 2113 et Pas de Quatre.
Critiques
La résurrection, extraordinaire mais présentée en termes rationnels (greffe et clonage), d'astronautes victimes d'un attentat alors qu'ils quittaient pour Mars la Terre rendue invivable, permet de chevaucher 5000 ans d'histoire de l'humanité : deux planètes ont déjà été ruinées, la troisième (Minerve, au-delà de Pluton) va-t-elle servir de tombe aux derniers hommes ? Après Pas de quatre(même collection n° 79), où deux couples de Robinsons affrontaient sur une planète étrangère leurs homologues extra-terrestres, Cooper reprend ici ses thèmes favoris : la survie de l'humanité, la création d'une société nouvelle, la place en elle de la violence et de la vie sexuelle. Cette dernière assume ici des formes inusuelles (relations avec une jolie fille d'un cerveau dans une cuve de survie, du dernier Terrien avec une Eve à cheveux blancs) et surtout des rapports symboliques avec la vie de l'homme dans le Cosmos : l'astronef est « un énorme symbole phallique » (p. 232), les gabiers de l'espace sont tentés de « couper le cordon ombilical » (p. 29), et les Minerviens sont de toute évidence victimes du syndrome de retour à l'utérus, qui ont établi dansla dixième planète une utopie frileuse. La fin, où le créateur de cette dernière fait par-delà la mort une intervention paradoxale, rapproche ce livre des Fondation,dont il n'a pourtant pas la puissance, cependant que la « fracture classique » chère à la maison le rend quelque peu languissant.