Rascar, duc d'Hammerfell, vient d'épouser Erminie, sa jeune pupille. Ils viennent d'avoir deux fils jumeaux, Conn et Alastair. L'avenir va-t-il leur sourire ? Non, car les Hammerfell et les Storn, depuis cinq générations, se livrent une vendetta sans merci dont nul ne saurait plus dire la cause. Rascar succombe à son tour dans l'attaque de son château. Un vieux serviteur sauve Conn et s'enfuit avec lui dans la forêt. L'enfant grandit, rêvant de vengeance. Que sont devenus sa mère et son frère ? Sans doute ont-ils été victimes des Storn eux aussi. Mais Conn a le laran ; à vingt ans, assailli par des rêves et des visions, il comprend qu'Alastair n'est peut-être pas mort. Deux frères jumeaux peuvent communiquer à distance ; alliés, ils seraient invincibles, et les Storn sentiraient le poids de leur colère. Allons, Conn doit partir pour Thendara la grand'ville ; c'est là-bas, il le sent, que le destin l'attend ...
Voici un nouvel épisode, situé à l'âge légendaire des Cent Royaumes, d'une saga familiale géante qui s'étend sur des milliers d'années, à l'échelle d une planète entière. Ténébreuse, c'est un peu la terre natale de l'imaginaire, du romanesque et de la passion.
Critiques
Deux jumeaux, Conn et Alastair d'Hammerfell, sont séparés très jeunes lors de la prise et de la destruction du château familial par le clan ennemi des Storn. Alastair grandit en exil à Thendara, la capitale de Ténébreuse, et Conn, le cadet, vit dans la clandestinité aux environs d'Hammerfell. Chacun pense être le dernier survivant de la lignée des Hammerfell. Dix-huit ans plus tard, ils se retrouvent, car le lien entre les jumeaux est le plus fort qui puisse exister sur Ténébreuse. Débute alors la reconquête d'Hammerfell par ses héritiers, deux jumeaux devenus très différents.
La confrontation de deux frères très différents, un schéma bien connu depuis Romulus et Rémus, est au cœur de l'intrigue. Le pouvoir est en jeu, mais aussi l'amour. Même si ce scénario est des plus classiques, la première partie est bien rythmée et se lit avec plaisir. La seconde moitié, de moindre qualité, sombre souvent dans le bavardage et la mièvrerie. Toutes les ficelles de la fantasy sont utilisées : le héros est doté d'un cheval et d'un chien magiques. Il rencontre un lutin des forêts, personnage qui ne rentre pas vraiment dans le cadre général de Ténébreuse. Enfin, il tombe immédiatement amoureux de la petite-fille et héritière du seigneur de Storn, le pire ennemi de la famille. La première partie laissait espérer mieux.
Les héritiers d'Hammerfell est un roman à deux voix, inégal et quelque peu décevant du fait de la médiocrité de la deuxième moitié. C'est une lecture agréable, mais sans plus.