Yves VARENDE Première parution : Paris, France : Albin Michel, juin 1978
Illustration de (non mentionné)
ALBIN MICHEL
(Paris, France), coll. Super fiction n° 33 Dépôt légal : 2ème trimestre 1978, Achevé d'imprimer : 15 juin 1978 Première édition Roman, 258 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-226-00628-1 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Couverture : Atelier Pascal Vercken.
Quatrième de couverture
L'Homme court les Etoiles pour oublier les dures réalités terrestres et retarder la faillite de sa civilisation. En quête d'énergies et de métaux nouveaux, deux cosmorateurs, Hoylan Carter et Jean-Pierre Benoit, foulent la planète Arcturus, silencieux cimetière.
Venu du fond de l'Espace, le péril guette les idéalistes imprudents. Le rêve peut détruire l'esprit. Carter et Benoit y succomberont-ils ?
En même temps, sur Terre Zéro, la Confédération Centrale gouverne sur un volcan, dans un précaire équilibre entre des peuples qui ont tout et d'autres qui aspirent au minimum. Monopoles écrasants, politiciens dépassés, médias ne vendant plus que du gadget, moyens audio-visuels quasi hypnotiseurs. Le Gadget de l'Apocalypse est un serviteur surgi d'ailleurs pour mieux asservir...
Yves Varende est belge, né sous le signe du Verseau en 1942. Jeunesse voyageuse et divers petits métiers en parallèle à une licence de sciences politiques et sociales qui le mène... à une carrière dans la bande dessinée, pour laquelle il écrit — après un volumineux mémoire — de nombreux scénarios, articles, études et dossiers sous de multiples pseudonymes. Littérature, roman policier ou d'espionnage, western, roman populaire, science-fiction, c'est un lecteur omnivore, il prétend avoir lu vingt mille livres. Et s'il est écrivain de science-fiction, dit-il, c'est pour se détendre.
Critiques
CONFUSION SPATIALE
Nouvel auteur francophone, belge, qui possède une bonne connaissance de la SF. Assez pour faire des clins d'œil (volontaires ?), pas trop pour quece soit gênant. Le livre n'est pas extraordinaire. Il est d'ailleurs plus intéressant par ses défauts que par ses qualités. En gros, un schéma classique sur quoi un Fleuve Noir de série aurait pu être brodé : on découvre des plantes qui donnent une sorte de bonheur hypnotique ; un manitou de la presse les donne en prime dans le genre de Pif-Gadget et la quasi totalité de la population se trouve assujettie à cette drogue. Rassurez-vous, la Loi et l'Ordre vont être rétablis par une alliance entre les truands et les Astronautes, corps spatial et spécial, vraie élite comme on le sait. Pas fameux. Agrémenté de réflexions du type « Ces hommes sont heureux et nous n'avons aucune possibilité de les débarrasser de leur Creuss (c'est le nom de la plante drogue)... personne ne regarde plus la télé... mais les hommes libres se regroupent (p. 130) » ou bien « Lancez une croisade sur la Terre, les éléments sains forceront les corrompus à se débarrasser de leurs maîtres... Impossible, l'armée est désorganisée (161) ». Fort heureusement, l'auteur, malgré tout, est tenté par autre chose : il ne voit pas d'un mauvais œil cette désorganisation du monde technologique, ce retour du refoulé marginal. Voir le chapitre III, le personnage haut en couleur de l'Alchimiste, ses discours sur la nouvelle liberté. C'est le charme de ce bouquin, les contradictions des personnages. On ne sait pas bien qui tient le discours dominant. Aux discours que j'ai cités — et qui renvoient au Campbell de La chose d'un autre monde — se mêlent des remarques critiques, des pensées peu orthodoxes. On peut regretter que cela reste un entrecroisement de personnages et d'idées, que cela ne s'organise guère, mais au moins on a un peu l'impression de vécu : ça bouge, c'est flou mais ça vaut mieux qu'une langue de bois. Donc une sorte d'ouvrage patchwork, qui laisse présager une suite. Délassant, si rien ne presse, ou s'il pleut, ou pour voir.