FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions
(Paris, France), coll. Anticipation n° 769 Dépôt légal : 1er trimestre 1977 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-265-00273-9 Format : 11,0 x 17,4 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
II s'appelle Julius V Dakemberg et il est général dans l'armée galactique. C'est un vieux soldat qui combat depuis cinquante ans aux confins de l'empire des hommes de la Terre. Mais qu'est devenu cet empire depuis qu'un Arcturien a été élu maître de l'Univers ?
Un jour, un ennemi inconnu attaque et Dakemberg est convoqué sur la Terre, à City, la ville-pieuvre, capitale de l'empire. On lui confie une mission impossible et il repart vers les galaxies mais, cette fois, il n'y rencontrera que ses souvenirs ou les images de ses amis morts dans des combats sans gloire.
Et puis, la vérité éclatera et le vieux soldat comprendra qu'il n'a jamais été qu'un pion manipulé par les Puissants. Emprisonné dans ses contradictions, il choisira alors la seule solution compatible avec sa propre vie.
Critiques
(Critique du Général des galaxies de J. Mazarin et de Démonia, planète maudite de P. Legay)
Respectivement second et premier roman de deux nouveaux venus au Fleuve, ces deux ouvrages attirent l'attention par de belles incongruités spatio-temporelles. Dans le Mazarin, on apprend que la race humaine s'est élancée sans problème à travers toute la galaxie (on voudrait savoir comment), mais qu'il a fallu attendre l'invention du principe du « voyage en espace distordu » pour foncer les doigts dans le nez vers les autres galaxies. Dans le Legay, les hypernefs passent en quelques heures d'un système à l'autre en manœuvrant à la vitesse étonnante de 25 kilomètres/seconde (faites le calcul...). Et en guise de flash-back, signalons que dans Mââ, de Georges Murcie, des visiteurs interstellaires ralliaient en quelques jours la Terre à leur système, alors qu'il nous était bien précisé qu'ils ne pouvaient pas dépasser la vitesse de la lumière. Bref, il y a du mou dans le carburateur, et certains auteurs d'Anticipation auraient intérêt à potasser leur cosmogonie portative accompagnée d'un précis einsteino-langevino-asimovien.
Ceci précisé, et si le Legay n'a guère d'intérêt, il faut revenir au Mazarin (lui franchement nul), pour en détacher quelques jolies perles... Anthropomorphiques : « Durant quelques années, il avait été de bon ton de se promener la poitrine nue, ce qui avait été douloureusement ressenti par les femmes d'Andromède car elles avaient la particularité de posséder douze petites mamelles, ce qui les rendait ridicules. »Ou : « On ne vous force quand même pas à faire l'amour avec des Arcturiens ou des êtres encore plus répugnants ? — Si... » Et militaristes : « Ce salut (le poing sur le front !) symbolisait la nouvelle devise de l'armée : 'Je tue, mais je pense', qui avait été adoptée pour démontrer aux populations que les soldats n'étaient pas les sombres brutes décrites par les Endormeurs. » (les pacifistes). Oh, fant de chichourne !...