Une très jolie et très séduisante jeune femme débarque un beau matin dans l'une des capitales d'une planète dont la civilisation nous est étrangement familière. Nul ne sait d'où vient Alona, elle ne possède ni passeport ni argent, mais elle résout aisément tous les problèmes grâce à ses facultés supranormales et aussi à ce sex-appeal envoûtant dont elle sait si bien user. Dès le début, elle se trouve mêlée à une lutte impitoyable entre deux puissants S.R. lancés à la poursuite d'un savant génial. Alona décide de les battre sur leur propre terrain et d'être la première à connaître le fantastique secret de l'arme absolue ; elle entre dans l'aventure et va se révéler terriblement dangereuse pour ceux qui tenteront de s'opposer à elle. Mais au terme du voyage se dresse la mort...

     Mon dernier commentaire d'un roman de Jan de Fast (Fiction n° 276) m'a valu le courroux de ce dernier, pour avoir suggéré que le jargon à la mode ne convenait peut-être pas à l'évocation de lieux et de temps lointains, cependant qu'un lecteur me reprochait au contraire une coupable indulgence pour cet auteur !

     L'érotisme (dont ledit lecteur trouve qu'on se lasse... surtout à l'allure « FAST ») est présent aussi cette fois, mais inversé : au centre, une héroïne, qui séduit à volonté hommes... et femmes. Et la supériorité que le Docteur Alan tirait de sa science et de ses prothèses cachées, Alona les doit à ses pouvoirs psi. Elle intervient sur la Terre en proie à la surpopulation, à la bureaucratisation, à l'aveugle ambition, pour le compte de sa propre planète, entre les espions des deux blocs qui cherchent à ravir à un savant une prodigieuse découverte. La fin éclaire tout à la fois sa personnalité et le titre d'une lumière cruelle.