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Légendes de la fin des temps

Michael MOORCOCK

Titre original : Legends from the End of Time, 1976
Première parution : New York, USA : Harper & Row, janvier 1976   ISFDB
Cycle : Les Danseurs de la fin des temps  vol. 4

Traduction de Elisabeth GILLE
Illustration de EIKASIA

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF précédent dans la collection n° 184 suivant dans la collection
Date de parution : 2 septembre 2004
Dépôt légal : août 2004, Achevé d'imprimer : 2 août 2004
Réédition
Recueil de nouvelles, 304 pages, catégorie / prix : F7
ISBN : 2-07-031705-6
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   DENOËL, 1980, 1988
   in Les Danseurs de la fin des temps, 2000

Quatrième de couverture
Dans le lointain avenir de la Terre, à la Fin des Temps, il ne reste plus aux hommes qu'à jouir des progrès accomplis par les innombrables générations précédentes. Le seul danger à éviter, c'est l'ennui.
Parfois, à l'instar de Jherek Carnelian, vous remontez le temps en quête de distraction, et vous y découvrez un improbable amour... Parfois vous vous obstinez, pour tromper votre propre indolence, à distraire contre leur gré vos malheureux amis. Voyez la Concubine Éternelle qui, avec une bonne dose d'imagination et d'humour, va tout faire — tout ! — pour ranimer la flamme de son mélancolique amant, Werther. Et de pantomime en mascarade, l'Éternité déroule ses fastes pour les immortels...
Flamboyant et baroque, peuplé de personnages fabuleux, le cycle des Danseurs de la Fin des Temps, trois romans et trois longs récits, est à rapprocher du chef-d'œuvre de l'auteur : Gloriana ou La reine inassouvie.
 
Père de Gloriana, de Hawkmoon et de Jerry Cornélius, Michael Moorcock est un des géants de la science-fiction et de la fantasy. Son œuvre la plus ambitieuse, Mother London, a été publiée dans la collection Lunes d'encre aux Éditions Denoël.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition DENOËL, Présence du futur (1980)

Ces légendes ne sont pas une suite de l'admirable trilogie de la fin des temps 1 mais en représentent d'autres facettes. Elles se situent pendant que Jherek Carnelian court à travers les siècles après sa chère Amelia Underwood — et l'on retrouve au fil de ces récits (parfois simplement évoqués), certains personnages ou événements narrés dans cette indispensable trilogie, à haute valeur ethnologique.
La société de la fin des temps ne mérite pas ce nom — sinon en son sens premier : un rassemblement d'individus. Et quels individus ! « Nous avons perdu le Hasard, » profère le sinistre Werther de Goethe page 15, « nous avons banni l'Arbitraire. Nous contrôlons tout. Rien ne nous contrôle ! »
Donc tout est permis, l'énergie est sans limite, l'éternité sans lendemain et l'imagination sans faille (généralement). Le danger n'est qu'un divertissement, la mort une expérience intéressante, la misère une mode, les passions des compositions d'acteurs. Le seul vrai danger, c'est l'ennui — tout est tellement possible !
Ainsi le ténébreux, le funèbre, le romantique Werther de Goethe tombe vraiment amoureux de cette fille qu'il a cru recueillir, et prend son rôle de père tellement au sérieux... jusqu'à ce qu'il commette enfin ce péché qu'il voulait tant connaître, tant éprouver — tant subir !
Ainsi le misanthrope Lord Shark, qui lance sans le vouloir la mode du duel, cherchant par ce moyen cette mort définitive qui le fuit. Mais Lord Shark aime la vie ! Sinon il n'aurait pas ourdi la machination finale... mais une émotion étrange envahit le Duc de Queens quand il croit occire son adversaire.
De même Lord Jagged, pourtant si à l'aise dans ce monde, si savant des mœurs et humeurs du passé, éprouve un sentiment peu contrôlé pour la voyageuse du temps Dafnish Armatuce, si austère, rigide, rationnelle, adulte ! Elle qui vient d'une époque si stricte, comment peut-elle s'adapter à ces enfants joueurs et irresponsables de la fin des temps ? Impossible, même au prix de son fils — de sa vie, de son rire.
Que cherchent-ils tous, au cours de cette éternité artificielle et vaine ? Pourquoi accueillent-ils tant de voyageurs temporels, fouillent-ils tant dans le passé ? Ils cherchent la vérité sous le masque, la nature sous le fantasme, la réalité toute nue derrière la mascarade fastueuse. Leur réalité. Celle de la fin des temps, ils s'efforcent de la masquer, cherchant plutôt celle du fond des gens. Et ils se prennent même au jeu...
Moorcock aussi, vers la fin, s'est laissé prendre au jeu, au point de juger, de justifier, de creuser l'éthique profonde de ce monde d'apparences. Il devient juge et démiurge, seule divinité régnant sur ce monde qui l'ignore et n'a plus besoin de maître — ni même de créateur : « Nous habitons une sphère unique, mais cette sphère englobe autant de mondes qu'il y a d'individus sa surface (p. 176) ». Ces Légendes de la fin des temps pourraient bien devenir nôtres — celles du début des temps.

Notes :

1. 1) Une chaleur venue d'ailleurs. Les terres creuses. La fin de tous les chants (« Présence du Futur » n°* 197. 218 et 281). Les quatre volumes sont traduits par Elisabeth Gille.

Jean-Marc LIGNY (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/11/1980
dans Fiction 313
Mise en ligne le : 28/11/2008

Critique de la série par Tom CLEGG
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