Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Le Mystérieux docteur Cornélius (tome 1)

Gustave LE ROUGE

Cycle : Le Mystérieux docteur Cornélius (omnibus)


Illustration de (non mentionné)
Illustrations intérieures de René PERRETTE

Jérôme MARTINEAU (Paris, France), coll. Gustave Le Rouge précédent dans la collection n° 2
Dépôt légal : 1966
Recueil de nouvelles, 432 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Format : 14,0 x 21,0 cm
Genre : Science-Fiction

Feuilleton en dix-huit épisodes, cent-douze chapitres et un épilogue. Ce volume contient les 6 premiers épisodes, ainsi que les couvertures en couleur des premières publications par La Maison du Livre Moderne en 1912, illustrées par René Perrette. Les 2 autres volumes annoncés en 4ème de couverture n'ont jamais été publiés.

Autres éditions

Sous le titre Le Mystérieux docteur Cornélius   KOIKALIT, 2022

Pas de texte sur la quatrième de couverture.
Sommaire
Cacher les différentes éditions des textes
1 - Francis LACASSIN, Cornélius ou Fantomas raconté par Bernardin de Saint-Pierre, pages 9 à 23, préface
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986) sous le titre Cornélius ou Fantômas raconté par Bernardin de Saint-Pierre

2 - L'Énigme du Creek sanglant, pages 25 à 90, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986) sous le titre L'Énigme du "Creek Sanglant"
- in L'Énigme du Creek sanglant / Le Manoir aux diamants (MANUCIUS, 2006)
Parution en ouvrage indépendant :
- L'Enigme du Creek sanglant (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 1912)
- Le Mystérieux docteur Cornélius (TALLANDIER, 1918)
- L'Enigme du « creek sanglant » (DEUX COQS D'OR (LES), 1996)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

3 - Le Manoir aux diamants, pages 91 à 158, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986)
- in L'Énigme du Creek sanglant / Le Manoir aux diamants (MANUCIUS, 2006)
Parution en ouvrage indépendant :
- Le Manoir aux diamants (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 1912)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

4 - Le Sculpteur de chair humaine, pages 161 à 225, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986)
- in Le Sculpteur de chair humaine / Les Lords de la Main Rouge (MANUCIUS, 2006)
Parution en ouvrage indépendant :
- Le Sculpteur de chair humaine (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 0)
- Le Sculpteur de chair humaine (TALLANDIER, 1918)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

5 - Les Lords de la "Main Rouge", pages 227 à 293, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986)
- in Le Sculpteur de chair humaine / Les Lords de la Main Rouge (MANUCIUS, 2006) sous le titre Les Lords de la Main Rouge
Parution en ouvrage indépendant :
- Les Lords de la Main rouge (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 1912)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

6 - Le Secret de l'île des pendus, pages 297 à 365, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986)
- in Le Secret de l'île des pendus / Les chevaliers du chloroforme (MANUCIUS, 2007)
Parution en ouvrage indépendant :
- Le Secret de l'île des pendus (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 1912)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

7 - Les Chevaliers du chloroforme, pages 367 à 428, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Gustave Le Rouge - Œuvres (Robert LAFFONT, 1986)
- in Le Secret de l'île des pendus / Les chevaliers du chloroforme (MANUCIUS, 2007)
Parution en ouvrage indépendant :
- Les Chevaliers du chloroforme (MAISON DU LIVRE MODERNE (LA), 0)
Première parution en 1912 (non référencée dans nooSFere).

Critiques

                Ce livre s’ouvre sur une préface qui constitue sans doute une des plus belles envolées lyriques de Francis Lacassin. Mais celui qui lit ensuite le présent volume risque de rester partiellement sur sa faim, après avoir goûté les promesses de cette préface. En effet, Francis Lacassin offre une sorte de raccourci synthético-épique d’un roman dont ce volume ne contient que le tiers à peu près. En outre, la préface minimise notablement les défauts du roman, pour en exalter énergiquement les qualités. Or, les premiers ne sont pas moins réels, en ces pages, que les secondes.

                La faiblesse majeure de ce roman est son allure désuète. Celle-ci tient au ton de la narration, et au cadre dans lequel se déroulent de nombreux épisodes. Le ton de la narration, Lacassin le souligne très justement, est constamment placide et détaché : Le Rouge décrit les pires forfaits avec la passion d’un brocanteur faisant l’inventaire d’un grenier dont il veut liquider le contenu. Cela convient à merveille dans un récit dont les intentions sont humoristiques, mais l’auteur est bien éloigné de celles-ci dans ce cas particulier. Cette imperturbable tranquillité confère un rythme pesant au récit, et les événements de ce dernier en acquièrent un éloignement peu compatible avec le caractère de l’action.

                Quant au cadre, ce sont les scènes situées aux États-Unis qui rendent un son faux et involontairement ridicule. L’Amérique de Le Rouge est aussi fantaisiste que celle d’Alexandre Kazantzev dans Le chemin de la Lune (du moins Le Rouge a-t-il l’excuse d’avoir publié son roman en 1913, à une époque où les États-Unis étaient beaucoup moins connus de l’Européen moyen qu’ils ne le sont de nos jours). À un demi-siècle de distance, le lecteur éprouve quelque difficulté à prendre au sérieux les aventures de personnages qui évoluent dans un tel décor de pacotille.

                Cela dit, les événements racontés par Gustave Le Rouge se déroulent autour d’une lutte très classiquement manichéenne. Le mal est représenté par le mystérieux docteur Cornélius du titre. Allemand comme de juste (ne pas oublier la date de publication), Cornélius Kramm est l’inventeur de la carnoplastie ou sculpture de la chair humaine, qui lui permet de modifier à son gré les traits, la corpulence et même, apparemment, la taille des gens, ce qui permet des substitutions commodes de personnages. Il possède en outre une soif inextinguible de puissance, et c’est dans sa conquête de cette dernière qu’il rencontrera son adversaire. La trouvaille la plus plaisante de Le Rouge a consisté à faire de l’adversaire de Kramm une sorte de héros par hasard. En effet, Prosper Bondonnat est d’abord un naturaliste passablement génial, sans doute, mais surtout paisible, descendant de Jacques Paganel, de Pierre Aronnax et d’autres personnages créés par Jules Verne. D’ailleurs, il ne s’engage vraiment dans la lutte que vers la fin de ce volume, et c’est une des raisons pour lesquelles le lecteur reste sur sa faim.

                Autour de ces deux chefs de file, gravitent quelques Américains – les uns bons, les autres mauvais, tous milliardaires – un Anglais – excentrique mais également milliardaire – un certain nombre de jeunes filles – d’une chasteté toute vernienne (Lacassin promet bien quelques donzelles plus volcaniques, mais c’est pour les volumes suivants) – deux savants français, évidemment fiancés à deux des demoiselles – et ainsi de suite. Il y a en outre un certain nombre d’inventions mirobolantes (pierreries synthétiques, dispositifs contrôlant le temps) dont il est fait un usage généralement discret. Tout cela s’ordonne en un roman dont la mécanique a été assez bien préparée, et dont la lecture pourra apporter quelques heures de détente analogues à celles que procurent certains ouvrages de Jean de La Hire (il y a toutefois moins de supplices chez Le Rouge).

                Par les inventions mirobolantes, ce roman relève assurément de l’anticipation scientifique. Par le cadre, il a beaucoup plus vieilli que Le prisonnier de la planète Mars. Par la présentation de l’édition présente (qui reproduit des couvertures des fascicules originaux), on lui associe un charme décidément désuet. André Salmon, qui voyait en Le Rouge le « Jules Verne des midinettes », n’avait pas absolument tort.

Demètre IOAKIMIDIS
Première parution : 1/2/1968 dans Fiction 171
Mise en ligne le : 10/5/2020

Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
Le Mystérieux docteur Cornélius , 1977, Alain Barroux (Feuilleton radiodiffusé)
Le Mystérieux docteur Cornélius , 1984, Maurice Frydland (Série)

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87290 livres, 112198 photos de couvertures, 83726 quatrièmes.
10815 critiques, 47164 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD