Isaac ASIMOV Titre original : The Early Asimov or, Eleven Years of Trying, 1972 Première parution : États-Unis, New York : Doubleday, septembre 1972 (comprend les 4 volumes Denoël) Cycle : Early Asimov vol. 1
GALLIMARD
(Paris, France), coll. Folio SF n° 217 Dépôt légal : juin 2005, Achevé d'imprimer : 13 juin 2005 Recueil de nouvelles, 354 pages, catégorie / prix : F8 ISBN : 2-07-030902-9 Format : 10,8 x 17,7 cm Genre : Science-Fiction
Monique Lebailly est à tort mentionnée comme traductrice de cet ouvrage. Les nouvelles sont précédées/suivies d'un commentaire (rédigé par Asimov pour l'édition du recueil en 1972.
Les sept premières missions qui se sont posées sur Callisto n'ont plus jamais donné signe de vie. Pourquoi en irait-il autrement de la huitième ? Peut-être parce qu'il s'y trouve un certain passager clandestin...
Deux chercheurs mettent au point une matière plus belle que l'or et infiniment moins chère à produire. La ruée peut commencer.
Sur Vénus, un autochtone découvre une arme effroyable capable de mettre les Terriens dehors... de manière radicale.
Huit nouvelles qui en leur temps jetèrent les bases d'une science-fiction moderne et humaniste, révélant au public le talent précoce de celui qui allait devenir le père de Fondation et des Robots.
Figure emblématique et tutélaire de la science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) s'est imposé comme l'un des plus grands écrivains du genre. Progressiste, fervent défenseur du respect de la différence, il fut un auteur extrêmement prolifique, abordant tour à tour la vulgarisation scientifique et historique, le polar, ou les livres pour la jeunesse.
1 - Introduction (1972), pages 11 à 26, introduction, trad. Jane FILLION 2 - Dangereuse Callisto (The Callistan Menace, 1940), pages 27 à 54, nouvelle, trad. Jane FILLION 3 - (sans titre 1) (1972), pages 55 à 61, notes, trad. Jane FILLION 4 - Dans l'orbite du soleil (Ring Around the Sun, 1940), pages 63 à 87, nouvelle, trad. Jane FILLION 5 - (sans titre 2) (1972), pages 88 à 90, notes, trad. Jane FILLION 6 - L'Inestimable trésor (The Magnificient Possession, 1940), pages 91 à 118, nouvelle, trad. Jane FILLION 7 - (sans titre 3) (1972), pages 119 à 121, notes, trad. Jane FILLION 8 - On n'arrête pas le progrès (Trends, 1939), pages 123 à 154, nouvelle, trad. Jane FILLION 9 - (sans titre 4) (1972), pages 155 à 161, notes, trad. Jane FILLION 10 - Une arme trop effroyable pour être utilisée (The Weapon Too Dreadful to Use, 1939), pages 163 à 192, nouvelle, trad. Jane FILLION 11 - (sans titre 5) (1972), pages 193 à 197, notes, trad. Jane FILLION 12 - Le Frère prêcheur, gardien de la flamme (Black Friar of the Flame, 1942), pages 199 à 275, nouvelle, trad. Jane FILLION 13 - (sans titre 6) (1972), pages 276 à 284, notes, trad. Jane FILLION 14 - Le Sens secret (The Secret Sense, 1941), pages 285 à 302, nouvelle, trad. Jane FILLION 15 - (sans titre 7) (1972), pages 303 à 308, notes, trad. Jane FILLION 16 - Homo sol (Homo Sol, 1940), pages 309 à 343, nouvelle, trad. Jane FILLION 17 - (sans titre 8) (1972), pages 344 à 347, notes, trad. Jane FILLION
Critiques
La carrière littéraire du bon docteur commence à dix-neuf ans, à peine. Comme de coutume dans ses recueils, non sans une savoureuse dose d'immodestie, l'évocation biographique lui fournit matière à une introduction et aux avant-propos de huit nouvelles précoces, écrites et publiées dans les années 1938 à 1940. À cette époque, Asimov, étudiant, faisait le siège de la revue Astounding Science-fiction et du bureau de John Campbell. Les textes réunis ici sont loin d'être des chefs-d'œuvre et supportent assez mal la comparaison avec la production ultérieure d'Asimov. Il le concède d'ailleurs à propos de la nouvelle Le frère prêcheur, gardien de la flamme : « Elle n'est pas bonne, je le reconnais, mais non dépourvue d'un certain intérêt. » C'est le cas de la quasi-totalité des œuvres du présent recueil. Campbell ne s'y était d'ailleurs pas trompé, qui accepta seulement deux textes au cours de cette période, On n'arrête pas le progrès et Homo Sol, alors qu'Asimov se montrait déjà prolifique. Mais la persévérance de l'aspirant écrivain paya très rapidement, considérant que les premiers Robots datent de 1940 et Fondation de 1941. Si la figure emblématique des robots est absente des nouvelles de Dangereuse Callisto, les civilisations galactiques souvent décrites préfigurent déjà le cadre de Fondation. Bien qu'à l'origine Asimov convoque des créatures extraterrestres dont il peuple jusqu'aux planètes et lunes de notre système solaire, il décidera par la suite, pour éluder une possible ambiguïté raciste, de faire de l'humanité, à de très rares exceptions près, le seul résident intelligent de la galaxie.
Homo Sol, qui clôt le recueil, est sans aucun doute l'échantillon le plus intéressant. On y découvre les prémices de la psycho-histoire et le nom de Trantor apparaît pour la première fois. Pour le reste, ce recueil n'est guère recommandable qu'aux aficionados du maître.
Jonas LENN Première parution : 1/9/2005 dans Galaxies 38 Mise en ligne le : 29/1/2009
Voici enfin complète la traduction (bonne pour les deux derniers tomes, par Ronald Blunden, pleine de bourdes pour les deux premiers, par Jane Fillion) de The Early Asimov,recueil des nouvelles de jeunesse (1938 — 1950) jamais encore parues en volume (ce qui exclut les meilleures) mais toutes acceptées par des magazines (ce qui exclut les très mauvaises, perdues). Une seule, je crois, était connue en France, Sens secret (Fiction Spécial 21). Peu méritaient vraiment de l'être, à part peut-être celle qui donne son titre au deuxième volume, ainsi que Brimade (qui eût mieux été rendu par Bizulthage) et Auteur ! Auteur ! pour leur humour, Non définitif pour l'idée para-scientifique, et les deux dernières pour leur sens de l'Histoire (Toynbee et Gibbon sont passés par là !). Quel chemin parcouru depuis les personnages et le style puérils et conventionnels de Dans l'orbite du soleil ! quel progrès depuis les scènes plus ridicules que comiques de Homo Sol ! quelle maturation depuis les positions politiques généreuses (contre le colonialisme, le racisme, pour la libre pensée) mais simplistes de Une arme trop effroyable pour être utilisée ! L'histoire la plus intéressante, c'est... celle de l'auteur : celle de ses rapports avec le monde de l'édition telle qu'il la raconte dans les interchapitres, et celle de la formation de son écriture et de sa pensée telle qu'on peut la dégager d'une comparaison des nouvelles entre elles et avec les grandes œuvres (Les Robots et la trilogie des Fondationsnotamment), au cours de ces douze « années Campbell ». C'est au rédacteur en chef d'Astounding que le livre est dédié, et à juste titre, encore que Pohl aurait pu lui être associé : car sans leur aide et leurs conseils le plus grand science-fictionniste de l'âge d'or n'aurait pu s'épanouir. Si nous n'avons pas d'Asimov en France, c'est peut-être faute de vrais rédacteurs en chef.