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Une planète pour Copponi

Pierre GÉVART

Cycle : Khopnê (découpage annexe)


Illustration de Marek BAZYLOW

EONS (Caëstre, France), coll. Futurs précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : 2ème trimestre 2006
Roman, 176 pages, catégorie / prix : 12,50 €
ISBN : 2-7544-0313-2
Format : 13,0 x 20,0 cm
Genre : Science-Fiction

Sans numéro. Existe aussi sous forme de livre électronique, avec 2 ISBN selon le format : 2-7544-0056-7 pour Adobe et 2-7544-0059-1 pour Mobipocket.

Autres éditions
   in Une planète pour Copponi, BLACK COAT PRESS, 2016
Sous le titre Planète mauve
   EONS, 2004
Sous le titre Une planète pour Copponi
   FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, 1995

Quatrième de couverture

Né en 1952 dans le Nord de la France, où il vit toujours, Pierre Gévart, qui mène par ailleurs une carrière de haut fonctionnaire, a écrit plusieurs romans, pas mal de nouvelles et quelques pièces de théâtre.
Lauréat 2001 du prix Infini avec Comment les choses se sont vraiment passées, il écrit parce que c’est pour lui « une évidence », et aime rappeler que « ce qui compte, pour lui, ce n’est pas d’apporter des réponses, mais de poser des questions ».

     Cela fait presque dix ans que l’Orejona a quitté la Terre avec à son bord dix mille femmes et hommes. Dix mille exilés auxquels on avait promis une nouvelle vie et qui commencent à trouver le temps long. Alors que les suicides se multiplient et que certains envisagent une mutinerie, une planète habitable est enfin repérée.
     …Habitable, mais dénuée de toute vie.
     …Habitable, mais pas vraiment accueillante.
     Le commandant Pasternov a beau se refuser à conduire ses passagers à la mort, tous sont déterminés à faire halte sur ce monde.
     Comment faire entendre la voix de la raison sur la nef des fous ?

Claude Ecken : Un monde partagé
Sans sa puce d’identification, il n’est plus qu’un paria…

Critiques
     Imaginez dix mille personnes, entassées depuis dix ans à bord d'un vaisseau spatial, l'Orejona. Pleines d'espoir, elles ont quitté la Terre à la recherche d'une planète habitable, mais peu à peu la dépression s'est installée malgré les efforts de Nadia McIntosh, la psychologue, et de Carol Pasternov, le comandant. Les suicides se multiplient. Pourtant l'espoir va enfin resurgir avec la découverte d'une planète. Mais celle-ci est-elle vraiment accueillante ? Ne ferait-on pas mieux de repartir dans l'espace, plutôt que de s'installer sur cette terre étrange ?

     Une planète pour Copponi n'est pas vraiment un roman d'aventures, malgré les apparences. Pierre Gévart pose la question de savoir comment réagiraient des hommes et des femmes, subitement confrontés à une situation extraordinaire après dix ans d'enfermement. C'est un roman psychologique étonnant, où l'on retrouve certaines des passions de l'auteur, comme la géologie et surtout la politique. On regrette un peu de ne pas pouvoir explorer davantage la planète, de ne pas en savoir plus sur le sable mystérieux qui la recouvre, mais l'accent est mis sur la population de l'Orejona et l'intérêt du roman n'en est pas moins grand. L'intrigue est prenante et les personnages hauts en couleurs, bien que certains ne soient que sommairement esquissés.

     La nouvelle qui accompagne Une planète pour Copponi est signée Claude Ecken. Un monde partagé nous ramène sur notre Terre de manière abrupte. Parce qu'il s'est fait voler son certificat d'identité, Brass perd brutalement tous ses droits, y compris celui de manger, boire et se faire soigner. Il tentera d'obliger Franck Grellène à l'héberger, à appeler un médecin, mais la domotique de l'appartement de celui-ci s'y oppose car Brass est « couvert de germes ». Un monde partagé est un texte percutant, construit comme une pièce de théâtre, avec des dialogues rapides et profonds. Une dénonciation du sort des SDF, par l'un des meilleurs nouvellistes français de SF.

     À moins d'ignorer toute compassion, on ne sort pas indemne de la lecture de ce livre. Le roman et la nouvelle, chacun à sa façon, mettent le lecteur en face de sa propre condition d'être humain, avec tout ce qu'elle comporte d'égoïsme et de bassesse. Même si la leçon est rude, c'est le genre de livres qu'on aimerait lire plus souvent.

Lucie CHENU
Première parution : 21/12/2006 nooSFere

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