J'AI LU
(Paris, France), coll. Fantasy (2000 - 2007) n° 8225 Dépôt légal : décembre 2006, Achevé d'imprimer : 15 décembre 2006 Roman, 256 pages, catégorie / prix : 6,00 € ISBN : 978-2-290-34471-2 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Fantasy
Le temps des batailles semble bien loin aux héritiers, qui coulent des jours heureux en regardant leur progéniture grandir. Mais la menace finit par ressurgir et tous, à l'exception de Bowbaq, disparaissent dans des conditions mystérieuses, laissant leurs enfants seuls dans la tourmente. Qui les a enlevés ? Où sont-ils détenus ? Pourquoi des sectes d'assassins traquent-elles les enfants des héritiers ? Une fois encore, ces questions trouveront leur réponse sur l'île de Ji, où doit se rendre la nouvelle génération d'héritiers. Tandis que Sombre, le démon, créé par le sorcier Saat avant sa mort, attend l'heure de sa revanche...
Pierre Grimbert
Né en 1970, il a enchanté public et critique avec son Secret de Ji, époustouflante et épique saga dans laquelle d'aucuns ont vu l'équivalent français des œuvres de Tolkien ou de David Eddings. Le cycle des Enfants de Ji y fait directement suite.
Le testament oublié marque le retour à la littérature pour adultes de Pierre Grimbert et inaugure en même temps la maison d'édition qu'il vient de créer avec Audrey Françaix, Octobre. Celle-ci prévoit de publier des textes de fantasy, et dans un premier temps ceux des deux fondateurs, avant de s'ouvrir à d'autres ; mais de manière restreinte, la création des éditions Octobre semblant avant tout un moyen pour Grimbert et Françaix d'être présents tout au long du processus de création d'un livre. Côté maquette, justement, l'objet ressemble beaucoup aux volumes de Bragelonne, sous une couverture de Julien Delval, qui avait d'ailleurs illustré les Grimbert chez Mnémos.
Pour ce premier titre, les éditeurs ont donc choisi de publier le nouveau roman pour adultes de Grimbert, dont le Secret de Ji avait laissé de bons souvenirs : ses deux éditions chez Mnémos s'étaient fort bien vendues, argument sans doute décisif dans le choix de ce texte inaugural, puisque toute maison d'édition débutante se doit d'afficher des titres accrocheurs — donc vendeurs — pour pouvoir perdurer. En toute logique, Grimbert a donc écrit une suite à sa série. Cela n'est pas nécessairement la démarche la plus originale qui soit, mais c'est un investissement sur le futur, et l'auteur avoue qu'il avait très envie de retourner à cet univers. Que les lecteurs ignorants de son oeuvre se rassurent : ce volume peut se lire isolément, même s'il est fortement conseillé d'avoir lu les précédents pour bien comprendre les enjeux de la présente intrigue. Par ailleurs, on a ici affaire à l'habituel tome d'exposition d'une saga de fantasy : présentation des personnages, description d'une terrible menace qui risque de mettre à mal l'équilibre du monde. Bref, de la fantasy classique, à la David Eddings, auteur auquel on a souvent comparé Grimbert. Celui-ci, comme son homologue américain, a néanmoins du métier, et sait donner coeur et rythme à son histoire, de telle sorte que l'on suit les aventures de ses protagonistes sans déplaisir. Autre argument en faveur de ce Testament oublié : à la différence de beaucoup d'ouvrages d'exposition de séries de fantasy, celui-ci n'est pas interminable, il pèse à peine deux cent cinquante pages.