« On est frappé une fois encore, par la science du récit de Stephen King. Saisi par l'irruption brutale de la catastrophe dans les toutes premières pages. Il nous est impossible d'abandonner les personnages avant la fin, d'ailleurs ouverte, de ce roman haletant au goût d'apocalypse.
Jacques Baudou, Le Monde
« Habile, précis, efficace, le récit nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. Plus jamais vous ne décrocherez votre portable sans arrière-pensée. »
Christine Monin, La Vie
Quatrième au dos du livre
Si votre portable sonne, surtout ne répondez plus. L'enfer est au bout de la ligne.
Un jour apparemment comme les autres. Dieu trône au paradis, le marché des changes est stable, les avions à peu près à l'heure et Clayton Riddel, un auteur de bandes dessinées, sur un petit nuage. Il vient de décrocher un contrat et l'avenir lui sourit. Mais en quelques secondes, tout bascule dans l'horreur. La cause ? Un phénomène de destruction déclenché par le téléphone portable. Tous les portables... Et qui va plonger le monde dans le chaos, le carnage et les ténèbres.
Un récit au rythme effroyable qui ne vous laisse aucun répit avant de vous conduire au paroxysme de la terreur.
Auteur de plus de quarante romans, tous best-sellers mondiaux, traduits dans 32 langues, la plupart portés à l'écran, Stephen King n'a pas son pareil pour dresser un tableau idéaliste et terrifiant de l'Amérique d'aujourd'hui. Ses grands romans, Carrie, Christine, Misery, Dreamcatcher... font de lui le maître moderne de l'horreur/
Stephen King vit dans le Maine avec sa femme, la romancière Tabatha King.
En déplacement à Boston, Clayton Ridell, dessinateur de BD, vient juste de signer un contrat qui arrangera peut-être ses relations avec son épouse lorsque l'enfer se déchaîne autour de lui : toutes les personnes utilisant leur portable sont saisies de folie meurtrière. Avec deux compagnons d'infortune, Tom, un homme mûr, et Alice, une jeune fille, il fuit la ville désorganisée. La catastrophe ne serait que temporaire si les victimes du téléphone portable se comportaient en zombies classiques. Mais ils acquièrent des pouvoirs, dont celui de télépathie, et se regroupent en bandes quadrillant le territoire. Les rescapés n'ont d'autre choix que de se laisser regrouper dans les zones qu'ils leur allouent. Pour avoir éliminé un regroupement de zombies du temps où la résistance semblait encore possible, le groupe qui s'est constitué autour du trio de base est traité comme des pestiférés. Un espoir subsiste cependant pour annuler le programme qui, via les portable, a instauré ce cauchemar...
Référence avouée aux films de Romero comme à Je suis une légendede Matheson, King montre habilement avec quelle rapidité la société peut s'effondrer à présent que le monde entier est interconnecté. Il sait instaurer avec le talent qu'on lui connaît un sentiment d'oppression ponctué de fortes scènes d'action, mais on reste cependant sur sa faim car, à aucun moment, on ne délivre d'explication sur le phénomène nommé l'Impulsion, sur son origine ou ses causes, pas plus qu'on n'informe le lecteur de la situation dans le reste du monde. Ces manques deviennent toujours plus criants à mesure que progresse l'intrigue et provoquent la déception quand, en fin de récit, on comprend qu'ils ne seront pas comblés. Bref, un roman singulièrement inabouti, qui surprend de la part d'un conteur comme Stephen King.