Quatrième de couverture
Jean-Pierre Andrevon, chroniqueur à Charlie Mensuel et auteur de science-fiction, nous propose treize nouvelles différentes de ce qu'il nous a habitué à lire. Il a jeté sur le papier ces fragments de rêve ou de mémoire inventée, entre 1963 et 1970. Mais la mémoire, ça ne se périme pas ; ça a pour soi tout le temps du monde.
Critiques des autres éditions ou de la série Edition ATELIER DU GUÉ, Le Gué (revue) (1977)
On va encore ma taxer de copinage, mais tant pis : je ne peux pas ne pas dire combien j'ai aimé ce petit livre, reflet d'un Andrevon pas encore célèbre-science-fiction-fictionniste-au-fulgurant-entre-les-dents, ce recueil de poèmes en prose qu'aucun des grands éditeurs n'a trouvé assez commercial. Dépêchez-vous, lecteurs, de leur mettre le nez dans leur merde en nouveaux francs ! Vous ne le regretterez pas : c'est frais et ça sent bon (je parle du livre), même quand c'est cruel comme l'est la mort du petit chat qu'on aime, la mort des tourterelles dont on accepte le sacrifice par sa propre mère, ou la mort de ceux qui sont venus de la montagne pour voir qu'à leur enterrement il en manque une, morts à la guerre par la faute d'un Kropp jusqu'au bout ; cruel comme l'amour qui fait de la bien-aimée du petit tailleur une naine et puis la proie d'un rat ; cruel comme les fruits d'un jardin en hiver qu'une famille paie d'une prostitution qu'elle veut ignorer ; cruel comme le cercle vicieux du destin qui ramène toujours Monsieur Dépêche à l'usine, Petit-Peton le demeuré a la demeure des parents Petit-Peton, et le facteur auprès de l'épouse à laquelle il apporte sans fin la nouvelle de sa propre mort. Il n'y a pas que ça dans ces douze textes, il y a de tout, mais surtout, et sur tout, un grand amour des êtres, de la nature et des mots — des mots simples des êtres simples aux harmonies naturelles George W. BARLOW Première parution : 1/7/1977 dans Fiction 282 Mise en ligne le : 1/4/2012
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