SOLARIS
(Lévis (Québec), Canada), coll. Solaris (revue) n° 169 Dépôt légal : janvier 2009, Achevé d'imprimer : janvier 2009 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 10 $ ISBN : néant Format : 13,7 x 21,0 cm Genre : Imaginaire
Comme souvent chez Solaris, c'est la nouvelle anglo-saxonne « Cherche criminel de génie » de Matthew Hughes qui est la plus maîtrisée du sommaire, pas forcément la plus intéressante, mais en tout cas la plus accomplie en terme d'écriture et de construction. Cette nouvelle met en scène le discriminateur Hengis Hapthorn qui, d'un seul coup, se retrouve laid et ruiné, lui qui d'habitude est séduisant et relativement aisé. Qui a osé ? Est-il le seul dans ce cas-là ? Suit une enquête dont les lecteurs de Fredric Brown devineront vite les tenants et les aboutissants, mais qui néanmoins se laisse lire avec plaisir jusqu'au bout. On notera qu'Hengis Hapthorn (qui semble échappé d'un vieux roman de Jack Vance) est le personnage principal du roman Majestrum paru fin février chez l'Atalante. Le cycle a son site : < archonate.com >.
Aussi au sommaire : un drôle de texte de Lucas Moreno, « Singulier pluriel », qui frôle l'excellence, mais dont la partie « sociale » est plus intéressante que la partie imaginaire ; une courte nouvelle d'Isabelle Piette sur la beauté ; un truc absolument honteux, torché, mauvais, de Hugues Morin, et d'autres textes, plus communs, vite lus, vite oubliés. Les deux articles « Rien à voir avec la fantasy » de Thibaud Sallé et « Les Ruines du futur » de Mario Tessier sont très biens, même si le premier, trop court, vaut surtout pour les perspectives qu'ouvre sa bibliographie.
En tout cas, un numéro intéressant.
Thomas DAY Première parution : 1/4/2009 dans Bifrost 54 Mise en ligne le : 2/10/2010