De retour sur Barrayar, sa planète natale, Miles Vorkosigan, gravement blessé, se voit accusé de détournement de fonds ! Assommé par les analgésiques après une opération chirurgicale, il doit pourtant se souvenir et prouver le bien-fondé de ses dernières actions...
Première intervention : débrouiller une affaire d'infanticide commis dans un village reculé. Puis, enlever une mutante surhumaine prisonnière sur l'Ensemble de Jackson, no man's land où règne la loi du plus fort. Et enfin, organiser l'évasion de dix milles hommes d'une prison de haute sécurité... bref, le genre de missions impossibles qui échoient toujours au plus redoutable des agents spéciaux de l'Empire !
Lois McMaster Bujold
Née en 1949 dans l'Ohio, elle commence à écrire dès l'adolescence. Elle a obtenu quatre fois le prix Hugo pour différents épisodes d'un même cycle — La saga Vorkosigan — , fait inégalé dans les annales de la S-F. Elle aborde ici les brûlants thèmes de la manipulation génétique, de l'eugénisme et du respect des droits de l'homme, tout en plongeant une fois de plus son héros dans les ennuis jusqu'au cou !
1 - Les Montagnes du deuil (The Mountains of Mourning, 1989), pages 12 à 106, nouvelle, trad. Bernadette EMERICH 2 - Le Labyrinthe (Labyrinth, 1989), pages 109 à 219, nouvelle, trad. Bernadette EMERICH 3 - Les Frontières de l'infini (The Borders of Infinity, 1987), pages 222 à 314, nouvelle, trad. Bernadette EMERICH
Il est de bon ton d'ironiser sur ces Américains qui donnent leurs Prix Hugo à des auteurs aussi mineurs que Lois McMaster Bujold. Mais le fait que celle-ci ait été distinguée deux fois pour la saga qui met en scène Miles Vorkosigan, un anti-héros comme la SF américaine classique en compte peu (handicapé, par rapport aux critères physiques de sa planète, Vorkosigan n'en est pas moins le fils de l'Empereur de Barrayar), et le succès que la série semble recevoir de la part du jeune public interrogent finalement.
Avec Les Frontières de l'infini, recueil de trois novellas reliées entre elles par l'interrogatoire infligé à Miles par le chef de la Sécurité impériale, on découvre — à l'occasion des réminiscences de Miles à propos de trois missions particulièrement difficiles — ce qui fait tout le charme d'une SF d'aventures facile, distrayante, classique mais cependant respectueuse de son lecteur, lequel ne s'ennuie pas un moment pour peu qu'il accepte la règle du jeu.
Infanticide dans un village reculé de Barrayar (Les Montagnes du deuil), trafic de matériel génétique dans l'Ensemble de Jackson (Le Labyrinthe) et camp de concentration sur Dagoola (Les Frontières de l'infini), trois occasions où l'intelligence, la détermination et le courage de Miles font merveille. Trois récits qui confirment que, si l'on peut difficilement classer Bujold parmi les auteurs novateurs, sa SF mérite de prendre place parmi celle des « petits maîtres » qui font l'histoire et la continuité du genre. Les Frontières de l'infini ? De l'excellente série B !