Les lumières se sont éteintes, mais il y a les éclairs. Il semble qu'une influence tente de passer. Pluie, tonnerre, vent. La chose pénètre mon esprit...
Maintenant la foudre est noire, la nuit est lumineuse. De quoi aurais-je peur ? Je me souviens de Yuggoth, puis de Shaggai, plus lointaine encore, de l'ultime vide au-delà des ténèbres, du long vol à travers l'abîme...
Allons, je m'appelle Blake. Azathoth, aie pitié de moi ! Il n'y a plus d'éclairs et pourtant je vois tout. La créature cherche son chemin dans la tour. Elle sait où je me trouve...
Je suis Robert Blake mais je vois la tour dans la nuit... L'odeur est monstrueuse... La fenêtre craque... Iä ... ngai... ygg...
Je la vois... elle vient... vent d'enfer... ailes noires... Yog-Sothoth, sauve-moi... l'oeil brûlant aux trois lobes...
H. P Lovecraft (1890-1937), le Grand Fantastiqueur, a tant fasciné ses disciples que l'un deux, Robert Bloch, l'a mis en scène à la fin de L'appel de Cthulhu, où il le fait mourir de façon atroce. Le maître répliqua dans La chose des ténèbres, où il raconte la damnation de Bloch. A quoi celui-ci répondit par un nouveau texte ! Le jeu a passionné des générations d'écrivains jusqu'à nos jours.