SOLARIS
(Lévis (Québec), Canada), coll. Solaris (revue) n° 182 Dépôt légal : avril 2012, Achevé d'imprimer : avril 2012 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 10 $ ISBN : néant Format : 13,3 x 21,0 cm Genre : Imaginaire
1 - Joël CHAMPETIER, Éditorial de Solaris, pages 3 à 4, éditorial 2 - Claude LALUMIÈRE, Buffet à volonté (All You Can Eat All The Time, 2010), pages 7 à 20, nouvelle, trad. Pascal RAUD, illustré par Mario GIGUÈRE 3 - Dave CÔTÉ, Tout à la fois, pages 21 à 29, nouvelle, illustré par Mario GIGUÈRE 4 - Ariane GÉLINAS, L'Envers du labyrinthe, pages 31 à 38, nouvelle, illustré par Valérie BÉDARD 5 - Martin MERCURE, Pièces détachées, pages 39 à 60, nouvelle, illustré par Mario GIGUÈRE 6 - Natasha BEAULIEU, Évolution (Evolving, 2010), pages 61 à 71, nouvelle, illustré par Mario GIGUÈRE 7 - Joël CHAMPETIER, Le Daliaf : une entrevue avec Claude Janelle, pages 72 à 82, article, illustré par Suzanne MOREL 8 - Élisabeth VONARBURG, Psychanalyse (sauvage) des grands thèmes de la science-fiction, pages 83 à 125, article 9 - Mario TESSIER, Les Carnets du Futurible : La poésie scientifique, ou l'univers en vers, pages 126 à 148, article 10 - Marc Ross GAUDREAULT & Jean-Louis TRUDEL, Les Littéranautes, pages 149 à 152, critique(s) 11 - COLLECTIF, Lectures, pages 153 à 160, critique(s)
Critiques
D'abord, rassurez-vous, sans être très folichon le contenu n'est pas à l'image de l'illustration de couverture, atroce... Côté nouvelles, on sera servi si on aime les pulps et les ambiances nocturnes. Pour ce qui est de ces dernières, on trouvera une belle nouvelle labyrinthique d'Ariane Gélinas (dommage que la fin soit si faible), et deux nouvelles vampiriques issues de l'anthologie de Nancy Kilpatrick Evolve : Vampire stories of the new undead : « Buffet à volonté » de Claude Lalumière, et « Evolution » de Natasha Beaulieu. Ces deux textes n'apportent pas grand-chose au corpus « dents longues et bustier velours-dentelles » ; celui de Lalumière est pénible à lire, celui de Beaulieu flirte volontiers avec les clichés les plus boutonneux du genre. Côté pulps, c'est Dave Côté (justement !) qui ouvre le bal avec une nouvelle blobesque assez marrante ; ça urine pas loin et ça éclabousse tout autour, mais ça a l'avantage d'être frais comme une mauvaise blague de Vuillemin (faut se lâcher Dave, t'as un grand potentiel pipi-vomi-caca — prout, tu peux faire bien pire). Martin Mercure, lui, nous lance dans une fantasy portuaire glauque qui, avec un peu (beaucoup ?) plus de soin stylistique, aurait donné un vrai bon truc à la Clark Ashton Smith. En l'état, ça se lit avec plaisir. Et ma foi, pour une première publication, c'est tout à fait honorable.
Deux articles complètent ce numéro : « Psychanalyse (sauvage) des grands thèmes de la science-fiction » par Elisabeth Vornarburg, « La Poésie scientifique, ou l'univers en vers » par Mario Tessier. Pas très excitants l'un comme l'autre ; on a connu la revue plus inspirée en la matière. Comme souvent avec Solaris, la lecture de ce numéro permet de découvrir de nouvelles plumes prometteuses (Martin Mercure, Dave Côté) et c'est déjà pas si mal.
Thomas DAY Première parution : 1/7/2012 dans Bifrost 67 Mise en ligne le : 5/12/2015