Les malheurs de nos prochains ont parfois un goût exquis et nous procurent des joies inavouables. Jean Richepin, à l'instar de Léon Bloy son maître, n'ignorait rien de ce penchant et commit quelques brillants forfaits littéraires en imaginant des contes cruels dont l'audace et le suspense nous régalent aujourd'hui.
Ces histoires courtes dénouent les destins exceptionnels de malheureux et de misérables poursuivis par une fatalité pleine de malice et d'horreurs : elles trouvent leur conclusion dans une mort aussi inexorable qu'inattendue. Pour ceux qui reconnaissent que « notre nature éprouve encore le besoin, irrépressible, de nouer des relations ambiguës, terriblement esthétiques et rédemptrices avec l'épouvante » (F. Rivière), Les morts bizarres, chef-d'œuvre d'humour noir, ont quelques beaux plaisirs à offrir.
1 - François RIVIÈRE, Jean Richepin, l'insolent, pages 7 à 11, préface 2 - Juin, juillet, août, pages 15 à 19, nouvelle 3 - L'Assassin nu, pages 21 à 39, nouvelle 4 - Un empereur, pages 41 à 44, nouvelle 5 - La Paille humide des cachots, pages 45 à 49, nouvelle 6 - Un lâche, pages 51 à 58, nouvelle 7 - Le Disséqué, pages 59 à 76, nouvelle 8 - Le Chef-d'œuvre du crime, pages 77 à 100, nouvelle 9 - Le Chassepot du petit Jésus, pages 101 à 111, nouvelle 10 - Bonjour, Monsieur !, pages 113 à 122, nouvelle 11 - La Machine à métaphysique, pages 123 à 135, nouvelle 12 - Deshoulières, pages 137 à 144, nouvelle 13 - Constant Guignard, pages 145 à 152, nouvelle