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Le Faussaire

Jean BLANZAT



GALLIMARD (Paris, France), coll. L'Imaginaire précédent dans la collection n° 85 suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1981, Achevé d'imprimer : 15 octobre 1981
Réédition
Roman, 266 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Format : 12,5 x 19,0 cm
Genre : Fantastique

Prix littéraire : Prix Fémina 1964.


Quatrième de couverture

Une nuit d'hiver, dans un coin de province, le plus loin possible du regard de l'"Autre", le Démon rappelle à la vie quelques morts d'in cimetière de campagne. Il prétend les rendre, s'ils le veulent, à la condition de vivants qu'ils furent. Effectivement, chacun retrouve son existence, oublie la mort et tâche de renouer avec son passé. Or le Démon, le Faussaire, a trompé chacune de ses victimes. Vivants provisoires, ils sont, sans le vouloir, diversement marqués par la mort. En eux, dans un innommable compromis, la Mort et la Vie coexistent. C'est ce que, dans de dramatiques confrontations, les vrais vivants ont à découvrir.

Le Faussaire est donc un roman de révolte contre la la condition humaine, telle que nous la subissons et telle que tentent de la justifier les religions et les croyances régnantes.

De là sa violence hérétique, sa cruauté parfois insoutenable, son rythme de colère, son désespoir, mais aussi dans un envers inséparable, son amour des hommes, son humble soumission aux choses naturelles, qui contiennent tout.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition GALLIMARD, La Blanche (1965)

    Ce Faussaire, du titre, c'est le Démon. Il imagine une petite plaisanterie dont la nécessité ne s'impose guère il rappelle à la vie quelques morts d'un cimetière de campagne, et les renvoie dans leurs familles ou sur leurs terres. On s'amuse comme on peut.

    Le roman raconte les expériences de ces six personnes, expériences qui se soldent comme de juste par des échecs. Le Faussaire n'a en effet pas voulu ou pas pu redonner complètement l'apparence de la vie à ses pseudo-ressuscités. Ils sont incapables de saigner, ils ont gardé quelque chose de l'odeur de la mort, ce qui rend évidemment assez difficile leur intégration, même temporaire, à une société de vivants. Complication supplémentaire, certains d'entre eux sont même invisibles à une partie de leur famille.

    L'auteur a tenté de rendre vraisemblable son récit par l'accumulation de petits détails, très correctement observés, qui sont ceux de la vie de tous les jours ; mais cet effort est rendu vain par les conditions arbitraires qu'il a imposées à ses personnages. Qu'ils oublient ou non leur « absence », qu'ils puissent prendre l'aspect qui leur chante – une vieille du groupe de « ressuscités » décide de se déguiser en… châtaigne – qu'ils retrouvent ou non leurs proches, tout cela laisse assez indifférent par le caractère gratuit des règles du jeu. Roman de révolte, peut-être, mais non contre la condition humaine contre l'absurdité qui est prêtée au Démon. Et la révolte elle-même en acquiert, en fin de compte, quelque chose d'absurde .

Demètre IOAKIMIDIS
Première parution : 1/1/1965
Fiction 134
Mise en ligne le : 24/9/2023

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