« Et puis, les mortels me font tellement pitié ! Leur vie est si courte et leur ambition si grande que chacun aurait besoin de plusieurs siècles pour la réaliser ... Ils ont à peine le temps d'étudier une maigre partie du savoir humain que déjà la retraite les guette. Ils regardent la mort qui arrive, ils écrivent leur testament et se nourissent de médicaments. Moi j'ai le temps. »
Qui n'a pas rêvé d'immortalité ? Adèle Salazine a eu seize ans au seizième siècle. Depuis, pâle et blonde, elle n'a pas changé.
Prostituée, fausse vierge, érudite, astrophysicienne, toujours en fuite, elle a vécu toutes les vies. Et si elle n'en voulait qu'une ?
Ce roman épistolaire, « liaisons dangereuses » des Ephémères et des Immortels, fable contemporaine et féminine, traité sur la vanité de notre résistance au temps, nous fait voir drôlement nos propres vices, notre horreur de vieillir, notre place si précaire sous les étoiles.
C'est avec une réelle allégresse que Jacqueline Harpman investit ce genre très particulier qu'est le roman épistolaire.
Michèle Gazier, Télérama.
Imaginez un roman électroniquement épistolaire piqueté d'hommages à Laclos comme de références à la science-fiction et vous aurez une idée du riche, ample et intrigant roman de Jacqueline Harpman.
Florence Noivillle, Le Monde des livres.