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Le Chevalier

Pierre PEVEL

Première parution : Paris, France : Bragelonne, avril 2013
Cycle : Haut-Royaume vol. 1 


Illustration de Didier GRAFFET

BRAGELONNE (Paris, France)
Dépôt légal : novembre 2015
Roman, 528 pages, catégorie / prix : 35 €
ISBN : 978-2-35294-917-6
Format : 15,3 x 23,8 cm
Genre : Fantasy

Impression à la demande.


Quatrième de couverture

Il avait nom Lorn Askariàn. Certains disent que le malheur arriva par lui et d'autres qu'il fut celui par qui tout fut sauvé. Dans ses veines coulait le sang  noir des héros condamnés.

Le Haut-Royaume connaît sa période la plus sombre. Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En dernier recours, le souverain libère Lorn de ses geôles et le nomme Chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale. Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, mais il poursuit également un but secret : retrouver ceux qui l’ont maintenu en captivité, les uns après les autres… et leur faire sentir le goût de la vengeance.

Un formidable récit épique mêlant Fantasy et trame historique, entre G.R.R. Martin et Le Comte de Monte-Cristo, par un auteur français de référence traduit dans dix langues.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition BRAGELONNE, (2013)

Alors qu’il s’était amusé à faire fleurir les graines de son imagination dans le terreau de l’Histoire, nous peignant de longues fresques uchroniques où les nécromanciens côtoyaient les guerres de religions du XIVe siècle (la trilogie de « Wielstadt » - Pocket), où les dragons comploteurs se cachaient derrière les rideaux du siècle de Richelieu (« Les Lames du Cardinal » - Folio « SF »), Pierre Pevel se lance avec « Haut-Royaume » dans une nouvelle aventure, de la fantasy pure, avec pour personnage principal un certain Lorn Askariàn…

Bel objet de plus de cinq cents pages, couverture cartonnée, parution attendue et appuyée par une com’ solide de la part de la maison Bragelonne : tout portait à croire que le Pevel cru 2013 serait un grand millésime. Las, le livre déçoit, même si sa lecture n’est pas totalement dénuée de plaisir.

Plusieurs raisons à cela.

Premièrement, l’intrigue : histoire de vengeance et de revanche au début, histoire de royaume et de bataille à la fin, avec une transition pas des plus heureuses. Alors qu’on s’attendait à ce que justice soit faite, le cours de l’histoire dévie, ralentit la machine, qui ne s’enclenchera véritablement que durant les cent dernières pages… C’est un peu long. La suite se fait donc attendre, surtout que, comme il se doit, ce premier tome se clôt sur un cliffhanger au couperet.

L’univers, quant à lui, tout nouveau pour l’écrivain, n’a rien de vraiment original pour un lecteur de fantasy. Rien de neuf à l’horizon, capitaine ! La topographie du monde et les nominations des personnages reprennent les étymologies des autres univers de fantasy, de Tolkien à Gemmell. Les tautologies pourront agacer certains. La « Mer des Brumes » est remplie de brumes, la force de « L’Obscure » rend obscur — force qui rappelle d’ailleurs beaucoup celle des Seigneurs Siths… —, et les Dragons, présents ici en tant que dieux, paraissent pour le moins manichéens (le Dragon Blanc = le Bien ; le Dragon Noir = le Mal). Une impression de déjà-vu flotte donc sur ce roman…

En ce qui concerne les personnages, ils semblent tous pris par la dépression, souffrant d’une certaine platitude et d’un manque de panache. Cela est sûrement dû au personnage pevellien, un être posé par nature, discret et noble — rappelez-vous Kantz dans la trilogie de « Wielstadt ». Il manque un personnage piment dans ce roman, un explosif, un boute-en-train, bien que Lorn et son ambigüité soient sujets à des retournements moraux intéressants. 

Les quelques sources de plaisir que ce livre procure se trouvent dans le savant mélange des intrigues et des complots, et la présence de quelques non-dits intriguant. Des braises épiques s’allument parfois le long d’une phrase, mais elles brillent le temps du paragraphe et s’éteignent rapidement.

Le Chevalier est un livre sombre, exsangue, d’une fantasy qui sent le renfermé. Il reste néanmoins un bon divertissement, ce qui n’est déjà pas si mal. 

Antoine DELAHAYE
Première parution : 1/10/2013
Bifrost 72
Mise en ligne le : 17/2/2019

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