SOLARIS
, coll. Solaris (revue) n° 198 Dépôt légal : avril 2016 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 12,95 $ ISBN : néant Format : 13,3 x 20,9 cm✅ Genre : Imaginaire
Lire un vrai morceau de littérature après les nouvelles du Galaxies cosmanthropie est une forme d’agréable retour sur Terre. On se sent de nouveau vivant, reboussolé après avoir été déboussolé… seul problème, le texte en question, « K**l me, I'm Famous » d'Éric Holstein a déjà été publié dans une anthologie des Utopiales (et sa fin n’est pas aussi satisfaisante que sa belle prose rock'n'roll). La suite est nettement moins glamour : une nouvelle ridicule de Daniel Birnbaum, une mauvaise histoire de louve-garou signée Jérémie Bourdages-Du-clot. Samuel Lapierre nous décrit une vie de couple homme/robote sexuelle défaillante ; c'est plus drôle qu'un revenge porn, mais ça n’urine pas très loin, trois gouttes sur les pantoufles en épargnant la moquette. Mario Tessier passe à côté de son « Tempus fugit », flinguant au passage une belle idée de SF poétique. Les articles rattrapent la donne, notamment celui de Mario Tessier sur « Les plus vieux organismes vivants », et celui de Christian Sauvé sur le cinéma, très inspiré dans son panorama des différentes IA proposées sur grand écran.
On lira non sans dubitativité (j'invente le mot, si je veux) la première partie de l’article agressif de Jonathan McCalmont : « Comment la SF a perdu le futur », où se mélangent bonnes idées et mauvaise foi pas drôle.