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Les Océans Stellaires

Loïc HENRY


Illustration de Benjamin CARRÉ

SCRINEO , coll. Space Opera
Dépôt légal : octobre 2016
Première édition
Roman, 416 pages, catégorie / prix : 20 €
ISBN : 978-2-3674-0422-6
Format : 13,5 x 21,0 cm
Genre : Science-Fiction

Pas d'AI.



Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
     Encouragée par ses premiers succès, Luu Ly cherche une nouvelle planète à explorer. Son objectif ? Trouver des Seuils, ces passages interplanétaires cachés au fond des mers, et les vendre à prix d'or à la Fédération ou à ses adversaires, la Ligue et l'Empire. Pourtant, elle est loin d'imaginer les conséquences de sa prochaine mission. Psycho-éthologue de la Fédération, Stella est en état d'alerte : une jeune explo vient de faire une découverte majeure. Les bases de l'exploration spatiale pourraient en être bouleversées.
     Dans la partie qui s'engage, et dont l'enjeu n'est rien moins que l'avenir de l'humanité, un dirigeant de la Fédération dévoré d'ambition, un généticien avide de vengeance, un couple d'explorateurs mystérieux et deux petits prodiges aux ressources surprenantes vont jouer leur propre partition.
     Et si certains d'entre eux partageaient sans le savoir un secret ancien ?
Critiques

     Les Océans stellaires, deuxième roman de Loïc Henry après Loar (dont nous disions du bien pile vingt numéros plus tôt), a la lourde charge d’inaugurer la nouvelle collection de science-fiction des éditions Scrinéo. Une collection dirigée par Stéphanie Nicot, anciennement rédac’chef de la revue Galaxies et actuelle organisatrice des Imaginales, et destinée à un lectorat adulte, chose que ne laisse guère percevoir la couverture de ce premier titre, très typée jeunesse.

     Les Océans stellaires prend place dans un futur lointain où l’humanité a essaimé sur diverses planètes grâce aux Seuils, ces portails spatiaux systématiquement situés dans les abysses océanes. L’Empire, la Ligue et la Fédération se disputent régulièrement pour étendre leur influence ; au milieu de tout cela, la belle et talentueuse Luu Luy fait son job d’Explo : arpenter les fonds marins et dénicher de nouveaux Seuils, qui donneront l’accès à de nouvelles planètes. Un job qui la place au cœur des enjeux entre les trois grandes puissances. Quant à l’éthologue Stella, elle est en émoi : aurait-on découvert une race extraterrestre sentiente ? Ce serait une première. La voilà bientôt suppléée d’un jeune homme aux capacités particulières – un mutant ? Leurs parcours vont se croiser et se recroiser alors que l’humanité, au bord d’une découverte à même de tout changer, continue son œuvre de colonisation destructrice…

     Les Océans stellaires brasse plusieurs tropes – premier contact alien, mutants, sociétés interplanétaires –, avec pour originalité la situation sous-marine des Seuils. De fait, on a ici affaire à un space opera qui ne se déroule pas dans l’espace – les abysses remplaçant les tréfonds du cosmos. Loïc Henry fait preuve d’un style élégant et riche, parfait pour évoquer des décors chatoyants (mais qui ne restent hélas que des décors), malheureusement moins pour susciter l’adhésion auprès des personnages ou de l’intrigue, dont les enjeux se diluent au fil du roman. Quant à l’univers mis en place, il demeure à l’état d’esquisse. En somme, assez vite on s’ennuie poliment, et c’est dommage.

     Un coup d’épée dans l’eau ? On espère qu’Étoiles sans issue de Laurent Genefort, prochain titre à paraître au sein de cette collection, s’avérera plus convaincant.

Erwann PERCHOC
Première parution : 1/1/2017 dans Bifrost 85

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition GALLIMARD, Folio SF (2019)

Loïc Henry est un Breton qui a bien bourlingué ! De Paris à Hong-Kong, en passant par l’Angleterre, ingénieur, financier, coach, il ne manque pas de cordes à son arc ! Voici Les océans stellaires, déjà publié en 2016 par Scrinéo et, donc, réédité chez Folio SF. Après Loar bien accueilli (NooSfere 2011) et Eros ou Thanatos qui avait un peu déçu (Bifrost numéro 66), qu’en est-il de ce roman qui précède Vert céladon, le lauréat 2018 du prix Rosny aîné ?

Cachés au fond des océans, les seuils permettent aux vaisseaux spatiaux de voyager instantanément d’un point à l’autre de l’espace. Les Explos les recherche sans arrêt mais sans véritable méthode. Luu Ly en a une et la fait partager à deux associés rencontrés un peu par hasard, du moins le croit-elle. Les primes pour les découvertes sont conséquentes car un nouveau système solaire à conquérir représente d’immenses richesses et parfois des surprises, comme des formes de vie..potentiellement intelligentes…

Dans ce space opera un peu original, la Ligue, la Fédération et quelques indépendants, se partagent l’univers connu. La situation politique est par conséquent complexe mais n’est pas exploitée à sa juste mesure. D’autre part, le récit se déroule sur plusieurs planètes et on passe de l’une à l’autre à l’aide du seul sous-sous-titre de chaque chapitre, cela est un peu mince. Il y a aussi un grand nombre de personnages : Luu Ly l’Explo, Stella la Psycho-éthologue, Gurloes le Hors-la-loi, Lontxo et ses collègues issus d’une sélection génétique, quelques militaires et diplomates, sans oublier les associés de Luu Ly… le lecteur finit par se perdre un peu. À cela s’ajoute un sytème narratif qui sous-entend pas mal d’éléments au lieu de les expliciter. Les mystères de l’histoire familiale de Luu Ly, par exemple, renforcent énormément l’attrait du texte mais demanderaient aussi plus de détails. Enfin l’exploration des nouveaux mondes réserve de belles surprises qu’il aurait fallu décrire plus complètement. C’est seulement en surmontant tous ces obstacles qu’on peut apprécier cette intrigue riche et travaillée, captivante par certains côtés et ayant un grand potentiel.

L’intérêt de la multitude des thèmes abordés n’est donc pas discutable mais chacun nécessiterait d’être présenté et développé plus longuement pour ne pas nous laisser sur notre faim. Il n’en est pas un dont le traitement nous satisfasse pleinement et pourtant tous nous accrochent. Des bonnes choses donc mais avec un arrière goût. Comme le dit lui-même Loïc Henry dans l’interview que lui a consacré Galaxies numéro 54, il est avant tout un conteur (assez talentueux), même si on peut aussi percevoir un message dans Les océans stellaires. Ce message est sans doute que l’Homme est une espèce bien belliqueuse dans son ensemble mais extrêmement diverse dans le détail de chacun des individus qui la composent. Alors rien de bien nouveau, mais un space opera qui se laisse lire.

Antoine ESCUDIER (lui écrire)
Première parution : 9/4/2019
nooSFere

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