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La Cité des miroirs

Justin CRONIN

Titre original : The City of Mirrors, 2016   ISFDB
Cycle : Le Passage  vol. 3

Traduction de Dominique HAAS

Robert LAFFONT (Paris, France)
Dépôt légal : mars 2017
Première édition
Roman, 816 pages, catégorie / prix : 23,50 €
ISBN : 978-2-221-11115-4
Format : 15,3 x 24,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
En 122 apr. V., soit 122 ans après l'apparition en Amérique du Nord d'un virus qui a décimé la population, la vie semble reprendre ses droits. Ce virus, à la suite d'une expérience gouvernementale, a été inoculé à douze personnes, qui, transformées en monstres assoiffés de sang, ont propagé le mal. Mais quelques poches de population ont réussi à combattre et à éliminer les Douze, mettant un terme à un siècle de terrifiantes ténèbres. Les survivants sortent de derrière leurs hauts murs, déterminés à reconstruire leur société, et osent désormais rêver d'un futur meilleur. Mais est-ce la fin du cauchemar ou une simple accalmie avant le déchaînement d'autres forces obscures ?
Loin d'eux, dans une métropole à l'agonie, le Zéro attend. Le Premier. Le père des Douze. L'angoisse qui a brisé sa vie humaine le hante, et la haine qu'a engendrée sa transformation le brûle. Seule pourrait l'apaiser la mort d'Amy – le dernier espoir de l'Humanité, La Fille de nulle part – qui a grandi pour se dresser contre lui.
Une ultime fois, la lumière et l'ombre vont s'affronter. Amy et ses amis iront au-devant de leur destin. Cette épopée postapocalyptique conclut avec maestria la trilogie du Passage.

Plébiscitée par la critique, numéro un sur les listes des meilleures ventes aux États-Unis et en Angleterre dès sa sortie, La Cité des Miroirs est publiée dans plus de trente pays.

« Justin Cronin, le nouveau King. » Le Parisien.
Critiques

     Une aventure éditoriale d’une dizaine d’années (entre le déclic initial lors d’une balade avec sa gamine de huit ans – «  papa, tu peux me raconter une histoire où une petite fille sauve le monde ?  » – et la publication de l’ultime volet de la trilogie…) ponctuée d’un cancer entre les tomes 2 et 3, une saga littéraire de près de 2 500 pages en grand format, soit 900 000 mots, publiée dans plus de trente pays et près de quatre millions de dollars encaissés (pour les seules ventes des bouquins – sachant que les droits ont en outre été acquis par la Fox)… Contrat rempli, en somme, pour Justin Cronin, auteur exigeant, littéraire, qui, après deux livres mainstream non dénués de qualités mais aux ventes confidentielles (Huit saisons, un recueil de nouvelles, prix Pen-Hemingway tout de même, et le roman Quand revient l’été, tous deux traduits au Mercure de France), ambitionnait le jackpot avec la trilogie du «  Passage » et une bascule vers la littérature de genres et ses codes…

     Un sacré pari, quand même. Parce qu’en pleine folie «  Twilight » et bit-lit’, avec un pitch se résumant à : « Futur proche ; l’humanité a été balayée par un virus ultra virulent transformant tout ceux qu’il contamine en vampires zombies dotés d’une force hors normes ; les rares survivants se terrent derrières les murs de villes forteresses », sincèrement, faut être sûr de son coup pour ne pas se faire taxer d’opportunisme patenté. Sûr de son coup, et doté d’un talent sans faille doublé d’une ambition à l’avenant. Rien que sur le papier, le projet donne le vertige : une quarantaine de personnages ; une action principale qui court sur trois générations et tout un continent ; une sous-intrigue qui, elle, promet de nous balader sur un millénaire. Rien que ça. D’ailleurs, Cronin n’y va pas avec le dos de la cuillère : « Avec La Cité des miroirs, c’est un peu comme si j’avais écrit le troisième Testament. » Tout simplement. Et le pire, c’est que c’est vrai. La trilogie du « Passage », c’est pas compliqué, c’est le Stephen King du Fléau qui aurait boulotté le Dan Simmons de L’Échiquier du mal. Sauf qu’une fois qu’on a dit ça, on a rien dit ou presque. Rien dit de l’exceptionnelle densité de l’ensemble, de la redoutable humanité, la sidérante épaisseur des personnages qui traversent cette saga colossale, de son caractère digressif, réaliste, voire naturaliste, de sa richesse thématique, de sa dimension éminemment addictive, de l’implacable mécanique littéraire traversant ces milliers de pages. Cronin nous raconte son Apocalypse et sa Genèse mêlées. Et ça ne marche pas : ça court ! Un tour de force imparable, clairement, dont le premier opus a déjà rencontré pas loin d’une centaine de milliers de lecteurs en France, ce qui n’a rien d’étonnant.

     On réservera tout spécialement cette « expérience » aux lecteurs cœur d’artichaut, ceux qui chialent à chaque fois qu’ils tombent sur La Route de Madison, qui vibrent d’empathie pour la chair, le sang et les larmes, les destins hors normes aussi bien que le caractère proprement merveilleux d’un quotidien fait d’une succession de petits riens, la transcendance viscérale d’un paysage âpre et brutal, l’amour comme début et fin de tout, l’amour, oui, qui s’avère in fine le sujet véritable de ce montre de papier. Mais attention tout de même. Que les purs cérébraux se méfient : dans le registre de l’émotion viscérale, la trilogie du « Passage » relève du chef-d’œuvre, et ses coups de boutoirs pourraient bien les faire plonger à leur tour… Ébouriffant.

ORG
Première parution : 1/10/2017 dans Bifrost 88
Mise en ligne le : 6/3/2023

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