Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Le Jeu de la trame - Intégrale

Sylviane CORGIAT & Bruno LECIGNE

Première parution : Saint-Laurent d'Oingt, France : Mnémos, coll. Hélios, septembre 2017
Cycle : Le Jeu de la trame (omnibus)



MNÉMOS (Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Intégrales précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 19 février 2021
Dépôt légal : février 2021
Réédition
Recueil de romans
ISBN : 978-2-35408-779-1
Format : 15,5 x 23,5 cm
Genre : Fantasy

Textes intégralement revus et augmentés par les auteurs.


Quatrième de couverture

Trente-neuf, c'est le nombre de cartes du Jeu de la Trame que Keido, fils du seigneur du Roseau, doit réunir afin de ressusciter sa soeur, morte de l'avoir trop aimé.
Et il ne laissera rien n'y personne le distraire de son but. Des guerres sauvages du pays des Mille Nuages aux combats contre les pirates sans merci du fleuve Salé en passant par la bataille contre le terrible Ordre des Ananke, Keido ira même jusqu'à franchir la Muraille de Pierre pour se livrer aux brûlures inconnues des Terres de Cendre et affronter les légendaires créatures de feu. Mais que trouvera-t-il au bout du chemin ?

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MNÉMOS, Hélios (2018)

     Une réédition inattendue : l’intégrale d’un cycle en quatre romans parus en leur temps au Fleuve Noir « Anticipation », et dus au duo Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne, qui s’exerçait alors dans une multitude de registres, parfois très divers. Avec Le Jeu de la Trame, il s’agissait de livrer une fantasy d’inspiration japonisante, chose devenue peut-être davantage commune depuis, mais qui avait sans doute, entre 1986 et 1988, quelque chose d’original.

     Pas de « Japon médiéval parallèle », ici, mais un pur monde secondaire de fantasy, riche cependant d’échos culturels et historiques de l’Extrême-Orient, au travers de détails d’ambiance savamment distillés, outre les sonorités nippones de l’ensemble. Sur la durée du cycle, ce caractère peut tenir plus ou moins du vernis (les deuxième et troisième romans sont à cet égard moins riches que le premier et le dernier, s’ils demeurent des récits de fantasy très efficaces), mais l’atmosphère est là, et l’hybridation avec l’imaginaire fonctionne à plein.

     Le monde du Jeu de la Trame est littéralement coupé en deux par la Muraille de Pierre bâtie par l’empereur Soga : d’un côté, les Terres Fertiles – de l’autre, au sud, l’enfer des Terres de Cendre, menace qui pèse sans cesse sur le monde « civilisé » ; en fait d’hiver qui approche, c’est ici le Mal du Feu dont on redoute la propagation. Mais le temps de l’empereur Soga est bien lointain, et rares aujourd’hui sont ceux qui connaissent l’histoire des 39 Portes de la Muraille, plus rares encore ceux qui se souviennent du Jeu de la Trame – un ensemble de 39 cartes, dont chacune confère à son possesseur un pouvoir unique… et le désir de les posséder toutes ?

     Une ambition que fait sienne le jeune guerrier Keido, fils du seigneur du Roseau, suite au suicide de son grand amour, Kirike – sa propre sœur… La possession du jeu complet devrait lui permettre de la ressusciter ! Keido se lance sur la piste des cartes à travers le monde entier, en brûlant les navires pour s’interdire tout retour en arrière…

     Keido n’est pas un héros. C’est un personnage absolument détestable, affligé de tous les vices, et de tous les défauts. Dans sa quête qui s’avère avant tout soif de pouvoir, il commet les pires forfaits, et n’exprime jamais le moindre remord. Il faut dire que le monde autour de lui n’est en rien plus moral et admirable : on cherchera en vain, dans les Terres Fertiles comme dans les Terres de Cendre, un personnage « positif »… Dans le registre de la fantasy qui se dit darkLe Jeu de la Trame va probablement bien plus loin que nombre de titres plus célèbres.

     Mais cela ne nuit certainement pas à l’appréciation des quatre romans, qui, avec leurs impératifs éditoriaux, impliquant un rythme et une densité particuliers, happent sans peine le lecteur et ne le lâchent plus jusqu’à la fin – même si la conclusion globale a quelque chose d’indéniablement précipité, et donc frustrant.

     Qu’importe : le voyage est prenant, l’atmosphère admirable, le style soigné, l’univers riche de détails parfois très inventifs. Le contenu additionnel de cette réédition le confirme, d’ailleurs. Pas de quoi crier au chef-d’œuvre, mais indéniablement un divertissement d’une grande qualité – avec ce qu’il faut d’exotisme et de fond pour maintenir tout du long l’intérêt, au-delà de la seule mécanique de l’aventure, cela dit irréprochable. Une réédition très bienvenue, donc.

Bertrand BONNET
Première parution : 1/1/2018
Bifrost 89
Mise en ligne le : 3/4/2023

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87251 livres, 112067 photos de couvertures, 83685 quatrièmes.
10815 critiques, 47149 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD