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Les Chats sont éternels

Fritz LEIBER

Textes réunis par Timothée REY

Première parution : Saint-Laurent d'Oingt, France : Mnémos, janvier 2021

Traduction révisée par Timothée REY

MNÉMOS (Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Intégrales précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 29 janvier 2021
Dépôt légal : janvier 2021, Achevé d'imprimer : janvier 2021
Première édition
Omnibus, 496 pages, catégorie / prix : 35 €
ISBN : 978-2-35408-834-7
Format : 16,0 x 24,1 cm
Genre : Imaginaire

Couverture : Atelier Octobre Rouge.
Chaque texte est suivi d'un appareil critique important de Timothée Rey.
On trouve en page 2 les parutions originales des différents textes, qui donnent parfois des titres français différents (sans doute des titres de travail) : "L'Univers est à eux" (pour "L'Espace-temps est aux félins"), "Hôtel Wicks pour matous" (pour "Mystère à l'hôpital Wicks"), "Trois fois le chat bringé" (pour "Trois miaulements"), "La Main noire" (pour "Les Mangeurs de lotus") et "Cléopâtre, César, Marc Antoine" (pour "Cléopâtre, César et Marc Antoine").


Quatrième de couverture

Des chats familiers ou étranges, inquiétants ou sympathiques, des chats d’ici et des chats d’ailleurs : toutes les nuances de la psychologie féline observées avec une acuité exceptionnelle par une fine plume des genres de l’imaginaire.
 Avec un merveilleux roman, Le Millénaire vert, un grand classique, depuis trop longtemps épuisé, précurseur de la « SF mythologique » à la Zelazny, l’une des novellas les plus importantes de son œuvre, Le Navire des ombres, et dix nouvelles trépidantes, mélancoliques ou exotiques, dont six inédites, comprenant le cycle de Gummitch, Fritz Leiber nous emporte avec son regard aiguisé, son humour savoureux, ses visions hors normes auprès de la figure tutélaire de nombreux artistes comme de lecteurs et de lectrices : le chat !
Pour la première fois, cet omnibus réunit l’ensemble des textes de SF de l’auteur qu’il consacra aux félins. Toutes les traductions ont été revues en profondeur par l’écrivain Timothée Rey, grand admirateur de l’auteur. Avec une introduction et un appareil critique conséquents, il nous éclaire aussi sur l’importance des chats dans l’œuvre de Fritz Leiber comme dans la SF.

Fritz Leiber (1910-1992) est considéré comme un grand maître de la SF. Il est aussi l’un des fondateurs de la fantasy avec son célèbre Cycle de Lankhmar. Il a remporté les prix Hugo, Nebula, Locus ainsi que trois prix World Fantasy. Après l'intégrale La Guerre Uchronique, ce volume poursuit la redécouverte d’un auteur clé des genres de l’imaginaire, dont l’œuvre ne se limite pas à la saga de fantasy mettant en scène Fafhrd et le Souricier gris.

• PREMIÈRE ÉDITION EN OMNIBUS
DES ŒUVRES DE FRITZ LEIBER CONSACRÉES À LA FIGURE DU CHAT
• TRADUCTION ENTIÈREMENT REVUE
• LE ROMAN « LE MILLÉNAIRE VERT »
• LA NOVELLA « LE NAVIRE DES OMBRES »
• LE CYCLE DE GUMMITCH
• TOUTES LES NOUVELLES FÉLINES DE L'AUTEUR
• TEXTES INÉDITS
• PRÉFACE ET NOTES PAR TIMOTHÉE REY

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Timothée REY, Préface, pages 7 à 33, préface
2 - Le Millénaire vert (The Green Millennium, 1953), pages 37 à 248, roman, trad. C. et L. MEISTERMANN rév. Timothée REY
3 - L'Espace-temps est aux félins (Space-Time for Springers, 1958), pages 251 à 266, nouvelle, trad. CATHERINE rév. Timothée REY
4 - Créativité pour les chats (Kreativity for Kats, 1961), pages 269 à 282, nouvelle, trad. Pierre BILLON rév. Timothée REY
5 - Le Berceau de l'espèce (Cat's Cradle, 1974), pages 285 à 310, nouvelle, trad. Timothée REY
6 - Mystère à l'hôpital Wicks (The Cat Hotel, 1983), pages 313 à 337, nouvelle, trad. Timothée REY
7 - Trois miaulements (Thrice the Brinded Cat, 1992), pages 351 à 353, nouvelle, trad. Timothée REY
8 - Les Mangeurs de lotus (The Lotus Eaters, 1972), pages 357 à 369, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH rév. Timothée REY
9 - Cléopâtre, César et Marc Antoine (Cat Three, 1973), pages 373 à 385, nouvelle, trad. Bruno MARTIN rév. Timothée REY
10 - Le Navire des ombres (Ship of Shadows, 1969), pages 389 à 443, nouvelle, trad. Bruno MARTIN rév. Timothée REY
11 - Lorsque Brahma s'éveille (When Brahma Wakes, 1968), pages 447 à 454, nouvelle, trad. Timothée REY
12 - Kim la Bosse (The Bump, 1972), pages 457 à 466, nouvelle, trad. Timothée REY
13 - Le Grand glacier de San Francisco (The Great San Francisco Glacier, 1981), pages 469 à 484, nouvelle, trad. Timothée REY
Critiques

    Après la réédition, attendue depuis de longues années, de La Guerre uchronique en 2020, Mnémos continue d’exhumer l’œuvre de Fritz Leiber, cette fois avec un recueil thématique : Les Chats sont éternels. Les textes de l’auteur traitant des félins sont ici repris, à l’exception notable du Vagabond. Même si ce roman dépasse de loin le simple statut de livre mettant en scène un chat (en l’occurrence, plutôt une extraterrestre d›’allure très féline, Tigrishka, sans doute le personnage-chat le plus célèbre de Leiber), son absence est regrettable, quand bien même il aurait fait gonfler la pagination du présent opus (tout en justifiant, pour le coup, un prix proprement prohibitif ?).

    Les Chats sont éternels comprend ainsi un roman, Le Millénaire vert, indisponible depuis sa seule édition chez Opta « Galaxie-Bis » il y a 40 ans, et onze nouvelles, dont celles du cycle de Gummitch, six d’entre elles étant inédites. Toutes les traductions reprises ont été revues par Timothée Rey, qui a aussi signé celles des textes inédits, ainsi qu’une introduction très ailurophile et un nombre de notes hallucinant : certains textes courent ainsi sur moins de pages que les notes qui les accompagnent ! Encore une fois, après La Guerre uchronique, un gros travail éditorial effectué par Rey qu’il convient de signaler.

    Le Millénaire vert, s’il n’est pas le roman le plus célèbre de Leiber, ni le plus réussi, gagne néanmoins à être connu. Dans une Amérique du futur où les rues de la ville comportent, entre autres évolutions, trois niveaux superposés, Phil Gish, qui vit tant bien que mal de petits boulots, habitué au rôle de loser, voit apparaître à la fenêtre de son misérable appartement un chat vert qui rayonne littéralement d’un bonheur communicatif. Phil, transformé, sort (re)voir le monde extérieur avant que le chat, qu’il a baptisé Lucky, ne disparaisse dans un club un peu glauque. Phil, brutalement, retombe dans sa déprime permanente, mais décide de retrouver Lucky. C’est le point de départ d’une succession d’aventures rocambolesques menées tambour battant, avec courses-poursuites, enlèvements, confrontations armées, où l’on croise milieux interlopes, mafia, adeptes de perceptions extra-sensorielles, magie vaudou et extraterrestres… Un bien curieux mélange que Leiber – qui, au passage, se dépeint partiellement dans le personnage de Phil Gish – réussit à faire fonctionner avec une certaine jubilation et un vrai sens de la comédie et du rythme. Mineur, mais inventif et revigorant.

    Gummitch est un chat. Mais un chat super intelligent, qui raisonne mieux que nombre d’humains. Du reste, lorsqu’il était chaton, il était persuadé qu’à l’âge adulte il deviendrait un homme. Il vit avec Vieille-Viande-de-Cheval et Minou-Viens-Là, un couple d’humains, et divers autres chats ; ses cinq aventures empruntent tour à tour aux différents genres, qu’il s’agisse de SF, de fantastique ou de policier, tout en procurant un décalage inédit, drolatique et souvent irrévérencieux, par le prisme de la vision féline. Écrits ponctuellement sur plusieurs décennies, ces textes sont également l’occasion pour Leiber de se dépeindre avec un certain détachement, car le couple d’humains, c’est lui et sa femme Jonquil (qui lui inspirera également certains textes, parmi les plus poignants du «  Cycle des Épées »).

    Au sein des nouvelles restantes, on ciblera spécialement « Le Navire des ombres », splendide mélange de science-fiction — l’intégralité de l’histoire se déroule dans un vaisseau spatial dont certains passagers ont perdu l’objectif –, de fantastique et de belles tranches d’humanité, notamment via le protagoniste principal, Spar. Ce dernier, édenté, ne voit quasiment plus rien, ce qui confère sa saveur particulière au texte (prix Hugo 1970), puisque tout y est décrit par vagues sensations visuelles qui nimbent l’environnement, normalement on ne peut plus rationnel d’un vaisseau spatial, d’une approximation et d’une fantasmagorie stupéfiantes.

    Au final, cet épais volume est une pierre supplémentaire dans la réédition des opus de Fritz Leiber entreprise par Mnémos depuis quelques années, initiative dont on ne peut que se féliciter. À quand la suite ? L’œuvre ne manque pas de pépites à exploiter…

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/4/2021 dans Bifrost 102
Mise en ligne le : 25/9/2024

Prix obtenus par des textes au sommaire
Le Navire des ombres : Hugo novella / Court roman, 1970

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