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L'Or du diable

Andreas ESCHBACH

Titre original : Teufelsgold, 2016   ISFDB
Traduction de Pascale HERVIEUX
Illustration de LERAF

L'ATALANTE (Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : janvier 2018, Achevé d'imprimer : janvier 2018
Première édition
Roman, 464 pages, catégorie / prix : 7
ISBN : 978-2-84172-836-7
Format : 14,6 x 20,0 cm
Genre : Imaginaire


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture

Un livret qui relate des événements de la fin du XIIIe siècle et qui évoque une armure d’or forgée pour le chevalier Bruno von Hirschberg par la vertu de la pierre philosophale… fable ou réalité ?
     Toujours est-il que d’occultes personnages poursuivent encore aujourd’hui la quête de la pierre disparue et que l’ordre très discret de la chevalerie Teutonique est lui-même impliqué.
     Et voici, par un improbable concours de circonstances, qu’apparaît Hendrik Busske, modeste conseiller d’une société de placements financiers. Modeste, soit, mais non sans ambition. Gourou de la finance ? Et pourquoi pas ?
Mais faut-il convoiter l’or du diable ?

Au commencement, il y a la soif de l’or…
vient ensuite la soif de l’immortalité…
puis la soif d’aller plus loin encore…

Critiques

   Conseiller des investisseurs, leur dire comment faire fructifier leurs économies alors qu’on a soi-même un train de vie correct, mais sans plus, ce n’est pas évident tous les jours. Et même terriblement frustrant si l’on a un peu d’ambition. Or, de l’ambition, Hendrik Busske en a à revendre. Et l’écart entre ses rêves et la réalité lui pèse de plus en plus. Alors, quand il tombe par hasard sur un mystérieux ouvrage ancien évoquant la pierre philosophale, capable de créer de l’or, il le vole… et scelle ainsi son destin. Pas de Marguerite, pour ce Faust moderne : seule la volonté de se hisser au-dessus des autres, d’appartenir à la catégorie sociale supérieure, sert de moteur. Et elle va l’entraîner dans une spirale… infernale ?

   Délaissant ses thèmes futuristes habituels, Andreas Eschbach s’attaque au célèbre mythe de la pierre philosophale. L’histoire du jeune ambitieux, qui se déroule à l’époque moderne (mais commence avant l’an 2000 et son célèbre bug), est entrecoupée de la découverte d’anciens manuscrits. Avec eux, le lecteur retrouve les figures attendues : une époque barbare, des châteaux, des hommes rudes et cupides, des savants mystérieux habités par la volonté de maîtriser des techniques mi-scientifiques, mi-magiques. Il découvre aussi la présence insistante de l’Ordre des chevaliers teutoniques, tout auréolé d’un parfum de mystère, de complots, de plans secrets aux multiples ramifications. Mais heureusement, à cette vision plutôt traditionnelle, l’auteur ajoute un regard scientifique (et sauve ainsi le roman). Le frère du personnage principal travaille au CERN. Pour lui, cette pierre, si elle existe, doit être un fragment de météorite, pas la création d’un quelconque savant fou. S’il aide Hendrik dans sa quête, c’est pour récupérer cet objet et l’emporter dans son laboratoire afin de l’analyser. D’ailleurs, on le voit dans les récits médiévaux, la pierre philosophale décrite semble avoir des propriétés radioactives…

   Quête personnelle, voire philosophique, doublée d’un thriller (les manuscrits sont très recherchés), L’Or du diable est un récit intelligemment construit (mais attendait-on autre chose d’Andreas Eschbach ?). D’un thème rebattu cent fois, il fait un roman agréable à suivre, bien ancré dans notre monde matérialiste, esclave des apparences, et en même temps dépaysant. Ce n’est certes pas une pépite, tant il souffre du peu de charisme de son personnage principal. Cet Hendrik Busske est falot, terne, sans réelle volonté. Suivre ses tergiversations, être dépositaire de ses préoccupations mesquines tient parfois du parcours du combattant. Mais s’arrêter à cet écueil serait se priver de la lecture d’une œuvre prenante et enrichissante.

Raphaël GAUDIN
Première parution : 1/4/2018 dans Bifrost 90
Mise en ligne le : 21/4/2023

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