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Luna : Lune du loup

Ian McDONALD

Titre original : Luna : Wolf Moon, 2017
Première parution : Tor books, 28 mars 2017   ISFDB
Cycle : Luna  vol. 2 

Traduction de Gilles GOULLET
Illustration de MANCHU

DENOËL (Paris, France), coll. Lunes d'Encre précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : février 2018
Première édition
Roman, 432 pages, catégorie / prix : 22,50 €
ISBN : 978-2-207-13500-6
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Science-Fiction


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture

Sur la Lune, deux ans après les événements qui ont précipité la chute de la famille Corta, les Mackenzie se sont approprié les restes de leur entreprise. Il n’y a donc plus que quatre « Dragons », ces consortiums familiaux qui se partagent l’exploitation des ressources lunaires et, donc, le pouvoir. Pourtant, les Mackenzie se déchirent sur les cadavres encore frais de leurs ennemis de toujours. Les Sun continuent, discrètement, à élaborer des plans visant à affaiblir leurs adversaires. Les Vorontsov vendent toujours leurs indispensables services au plus offrant. Et les Asamoah tentent tant bien que mal de préserver leur neutralité de façade. Mais le statu quo, même sous gravité réduite, n’est jamais acquis. D’autant que les rares survivants de la famille Corta - blessés, en fuite ou sous la protection d’autres Dragons - n’ont pas dit leur dernier mot.

Avec le deuxième tome de sa trilogie, lan McDonald continue, sans temps mort, l’exploration minutieuse de sa colonie lunaire, nouveau Far West où tous les coups (bas) sont permis.

lan McDonald, né en I960 à Manchester, a quitté très tôt son Angleterre natale pour l’Irlande du Nord. Il est aujourd'hui l’un des auteurs les plus respectés de la science-fiction mondiale. En France, il a reçu deux fois le Grand Prix de l’Imaginaire pour ses romans.

Critiques

   Voilà un livre auquel j’entends éviter de donner un résumé précis, car il serait dommage que les lecteurs voulant le découvrir, ou entamer la trilogie de l’auteur nord-irlandais, en sachent trop par avance. Luna, le premier tome, faisait plus que poser le décor d’une Lune partagée entre quelques familles industrielles où tout, y compris l’eau bue et l’air respiré, est compté, et facturé. (Surtout, garder les moyens de payer.) Bien entendu, dans cette société capitaliste, les possédants ne possèdent jamais assez – on croirait presque qu’elle excède la nôtre au lieu de la refléter –, si bien que les rivalités économiques font rage, jusqu’au jour où éclate une véritable guerre, qui se solde par des morts et par la chute de l’un des clans dominants – dont certains des membres, surtout parmi les jeunes, seront pourtant épargnés. Quand s’ouvre ce deuxième volume, on les retrouve tentant qui de survivre, qui de se venger, qui de rebâtir l’empire perdu. Cela peut passer par la clandestinité, par l’intégration dans un système social original (la meute), voire par la descente sur Terre d’un natif de la Lune dont l’organisme n’est pas du tout conçu pour une pesanteur aussi impitoyable.

   Il y a plus de trente-cinq ans, Ian McDonald débutait dans la revue Extro, lancée à la même période qu’Interzone sans connaître un succès comparable (trois numéros pour l’une, deux cent soixante-quatorze pour l’autre à ce jour). Au sommaire, il côtoyait des écrivains de la vieille garde britannique – James White, Bob Shaw et Richard Cowper. Il y a trente ans, il publiait un premier roman et un premier recueil également brillants, Désolation road et État de rêve. Divers titres ont suivi, souvent remarquables, parfois remarqués, parmi lesquels on distinguera Roi du matin, reine du jour, superbe fantasy irlandaise, deux ouvrages marqués par l’Inde, Le Fleuve des dieux et La Petite déesse, avec d’autres livres puisant leur inspiration en Afrique, en Turquie, au Brésil… « Luna », pour les deux volumes que nous en connaissons, constitue en quelque sorte le résumé et le couronnement de cette œuvre.

   Présentée comme « Le Trône de fer sur la Lune », la série de McDonald impressionne comme peu d’œuvres depuis des années. On retrouve l’inventivité socio-sexuelle d’un Varley alliée à l’assise scientifique d’un Heinlein ou d’un Bear et à l’humanisme cultivé d’un Sturgeon ou d’un Delany. L’intelligence et la sensibilité de l’auteur lui permettent de fondre ces influences comme dans un creuset (un Creuset joue un rôle fondamental dans l’intrigue de ces romans), de reprendre certains de ses gimmicks, par exemple un vocabulaire multinational ici facile d’accès, et de dresser des portraits complexes de femmes et d’hommes en quête de pouvoir, mais selon des modalités opposées : il s’agit d’atteindre soit à la domination (de soi, des autres), soit à la libération (de soi, des autres).

   Cette Lune est pleine ; son éclat n’en apparaît que plus éblouissant.

Pierre-Paul DURASTANTI (lui écrire)
Première parution : 1/4/2018 dans Bifrost 90
Mise en ligne le : 22/4/2023

Critiques des autres éditions ou de la série
Critique de la série par FEYDRAUTHA
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