D'après les chroniques, les hommes avaient été puissants, leur savoir avait dominé les mondes et les éléments, et leur avait permis de prendre la place des dieux. Mais les hommes se déchirèrent et redevinrent des barbares. Ils oublièrent leur savoir. Thorn était l'un de ces hommes. Mais n'était-il que cela ?

Le retour en numérique d'un grand de la fantasy française. Ce roman, prix Julia Verlanger 1989, est le premier volume de la trilogie de la Biche de la forêt d’Arcande. Une fantasy teintée d’érotisme dont Hugues Douriaux s’est fait le spécialiste.

Laissez-vous transporter aux côtés de Thorn dans un voyage qui vous mènera dans le monde au-delà des brumes.

     Dès le début, le ton est donné et nous voici plongé dans un Moyen-Age du futur. La magie est là, sous la houlette des dieux et des fées. Une biche pourchassée se transforme subitement en une superbe nymphe toute nue, cherchant la protection d'un porcher qui est sans le savoir d'essence divine. Apprenant cela, apprenant également que la biche est en fait sa sœur, le gardien des porcs, Thorn, décide de partir pour le monde au-delà des brumes où sa mère, la Princesse de la Forêt, est retenue prisonnière. Son premier souci consiste à tenter de délivrer Onik, sa sœur, du sortilège qui fait d'elle une femme biche.

     Le roman dévoile le commencement de cette quête, l'arrivée de Thorn dans le monde au-delà des brumes, sa rencontre avec trois nymphes coquines et redoutables, son combat avec les Efghunds. Une introduction, en somme, à un cycle dont le second volet intitulé Thorn le guerrier doit paraître dans le courant du mois d'octobre.

     Hugues Douriaux s'inspire ici du Merveilleux Médiéval qui adonné naissance dans la Science-Fiction moderne à l'Heroic-Fantasy et à la Swords and Sorcellery. Il s'en tire honorablement. Son style est solide et ses personnages se révèlent attachants.

     S'il ne nous offre pour le moment rien de surprenant, on ne peut pas pour autant lui reprocher de la médiocrité. En somme, une œuvre classique et agréable.