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La Guerre des Mondes, suivi du Massacre de l'humanité

Stephen BAXTER & Herbert George WELLS

Traduction de Henry D. DAVRAY & Laurent QUEYSSI
Traduction révisée par Tom CLEGG

LIVRE DE POCHE (Paris, France) n° 35308
Date de parution : 20 mars 2019
Dépôt légal : mars 2019
Réédition
Recueil de romans, 1152 pages, catégorie / prix : 11,40 €
ISBN : 978-2-253-08374-0
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction

Couverture : Studio LGF d'après les illustrations : Daniel Villeneuve / Grynold / iStock.



Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture

H.G. WELLS - La Guerre des Mondes
Le premier récit, désormais mythique, d’une invasion de la Terre par les Martiens, dotés ici de monstrueux engins de combat – les célèbres tripodes – et d’armes terrifiantes : le Rayon Ardent et la Fumée Noire. Un grand classique de H.G. Wells, écrivain visionnaire dont les œuvres (La Machine à explorer le temps, L’Homme invisible…) continuent de hanter l’imaginaire collectif.

Stephen BAXTER - Le Massacre de l’Humanité
Treize ans après, les humains guettent encore le ciel, mais sont confiants : la menace martienne a été contrée. Nul ne s’inquiète donc des nouveaux lancements détectés sur la planète rouge. Sauf Walter Jenkins, le narrateur de La Guerre des mondes : il est convaincu que les Martiens ont adapté leur stratégie après leur défaite…
Une suite brillamment réussie, par Stephen Baxter, l’un des maîtres de la science-fiction contemporaine.

Les admirateurs de H.G. Wells trouveront leur bonheur avec cet hommage. The Daily Telegraph.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Herbert George WELLS, La Guerre des mondes (The War of the Worlds, 1897), roman, trad. Henry D. DAVRAY rév. Tom CLEGG
2 - Stephen BAXTER, Le Massacre de l'humanité (The Massacre of Mankind, 2017), roman, trad. Laurent QUEYSSI
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition BRAGELONNE, Science-fiction (2018)

     Il y a vingt-deux ans de cela, Stephen Baxter avait accompli un coup de maître en livrant Les Vaisseaux du temps, superbe suite à La Machine à explorer le temps, de H. G. Wells, roman séminal paru un siècle plus tôt. Tout récemment, il a retenté l’expérience, en s’attaquant cette fois à un autre chef-d’œuvre du même auteur : La Guerre des mondes. Et Bragelonne, rapide à la traduction, en a profité pour sortir un gros volume rassemblant les deux romans – ce qui fait sens, car le Baxter est très scrupuleux dans sa lecture de Wells, et avoir le roman originel bien en tête peut servir pour en apprécier la suite.

     Que dire de plus sur La Guerre des mondes ? C’est un immense chef-d’œuvre, sombrement visionnaire – une manière originale et forte de subvertir le « roman d’invasion » au prisme de la science, en confrontant l’arrogant empire anglais à la supériorité intrinsèque d’un ennemi prêt à l’éliminer sans y regarder à deux fois. Tout ou presque y est admirable, des aperçus terribles de la guerre totale et de ses implications technoscientifiques, jusqu’au deus ex machina qui le conclut, en forme de fin ouverte pouvant appeler une suite. Il y en a eu plusieurs, d’ailleurs – mais Le Massacre de l’humanité a été approuvé par les héritiers de Wells, « suite officielle », nous dit-on.

     Nous sommes treize ans plus tard (soit en 1920, pour Baxter), dans un monde que la venue des Martiens a profondément bouleversé – ce qui lui confère un caractère uchronique tantôt intéressant (en matière scientifique, notamment  : on se base sur les connaissances scientifiques d’alors, même invalidées par la suite), tantôt un peu convenu (quincaillerie pseudo- steampunk et name-dropping). Et, comme de juste, les extraterrestres reviennent ! En ayant tiré les leçons de leur échec… Pour leur faire face, encore que l’entreprise soit désespérée, plusieurs personnages (re)montent sur le devant de la scène, qui sont des « vétérans  » de la première guerre, pour un nombre non négligeable d’entre eux (la narratrice incluse), des personnages anonymes du roman de Wells (dont son narrateur, qui est une sorte de décalque ou de porte-parole à la psyché fragile), mais que Baxter nomme et inscrit dans un univers davantage étendu. Il s’amuse avec les thèmes et les procédés du roman originel, avec une grande acuité, et parfois avec finesse. Mais, au bout d’un moment, cela ne trompe plus… car la réalité se fait jour : Baxter n’apporte rien à la matière. La quasi-totalité des développements du Massacre de l’humanité étaient au pire en germe dans le chef-d’œuvre de Wells, et l’hommage, sans doute trop scrupuleux, bascule dans le servile – il manque de personnalité, mais, et c’est le vrai problème, Baxter, impliqué dans son hommage, en arrive à oublier de livrer un bon roman en tant que tel : la faute à des personnages manquant de substance, et à une cohérence plus que douteuse dans leurs faits et gestes. L’exercice d’abord intrigant, voire séduisant, tourne bientôt à la paraphrase, et qui plus est à la paraphrase qui s’éternise.

     L’association des deux romans dans un même volume, finalement, porte préjudice au Massacre de l’humanité : bien loin de rééditer l’exploit des Vaisseaux du temps, même avec tout le sérieux et l’application qu’on y devine, Stephen Baxter n’a pu qu’accoucher d’une suite inutile à un roman indispensable. Lisez, relisez La Guerre des mondes – les éditions beaucoup moins onéreuses ne manquent pas, d’autant que celle-ci, et c’est triste à dire, contient trois quarts de vide.

Bertrand BONNET
Première parution : 1/1/2018
Bifrost 89
Mise en ligne le : 4/4/2023

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