SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 211 Dépôt légal : juillet 2019, Achevé d'imprimer : juillet 2019 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 13,95 $ CDN ISBN : néant Format : 13,4 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Ce numéro de Solaris s'ouvre sur le prix Solaris 2019 : « Ici », de Natasha Beaulieu, nouvelle foutraque où il est question d'hybridation, d'une étrange société future et de magazines censurés. Le plaisir que l'on prend à lire ce texte provient principalement de l'assemblage, pièce par pièce, du puzzle sociétal que dessine l'autrice. L'intrigue est molle, le texte mineur, mais ni honteux ni désagréable.
Avec « #CroisEnTonChemin », Isabelle Piette livre une nouvelle de science-fiction humoristique assez peu ambitieuse mais vraiment rigolote de bout en bout. Ça raconte les déboires d'une « blogueuse voyage » du futur qui découvre avec dégoût une planète extraterrestre un tantinet plus rude que les salons lie-de-vin du Lutetia. Le texte m'a rappelé le très bon « Voyage Organisé » de Serge Delsemme. La morale très Black Mirror est convenue, dans l'air du temps. Isabelle Lauzon, elle, s'attaque à la thématique des rêves fabriqués dans un futur où les gens n'arrivent plus à rêver. Le substrat du texte est excellent, malheureusement l’autrice n’en fait pas grand-chose, un peu comme si elle avait raconté douze pour cent de son histoire, s’était arrêtée pour nourrir le chat et avait décidé d’expédier les quatre-vingt-huit pour cent restants en une page. Dommage, il y avait vraiment matière à écrire une novella percutante.
Les autres textes sont moins intéressants, mais seul celui de Josée Lepire (pas ma faute !) tient de la torture cérébrale. Après Lepire, un gramme de Doliprane et ça repart.
Avec son érudition coutumière, Mario Tessier se penche sur le tableau périodique des éléments.
Un train de critiques littéraires clôt une revue qu'on a eu globalement plaisir à lire.