1 - Sous la lumière rouge, pages 9 à 18, nouvelle 2 - Soleil, pages 19 à 30, nouvelle 3 - Le Droit au Couteau, pages 31 à 42, nouvelle 4 - Le Coq chanta, pages 43 à 52, nouvelle 5 - L'Horloge, pages 53 à 66, nouvelle 6 - Le Mauvais Guide, pages 67 à 76, nouvelle 7 - Fascination, pages 77 à 86, nouvelle 8 - Circonstances atténuantes, pages 87 à 98, nouvelle 9 - Le Puits, pages 99 à 108, nouvelle 10 - Le Miracle, pages 109 à 120, nouvelle 11 - Le Disparu, pages 121 à 130, nouvelle 12 - Le Baiser, pages 131 à 140, nouvelle 13 - Le Rapide de 10 h. 50, pages 141 à 150, nouvelle 14 - Illusion, pages 151 à 160, nouvelle 15 - Un Savant, pages 161 à 170, nouvelle 16 - « Mes Yeux », pages 171 à 182, nouvelle 17 - L'Encaisseur, pages 183 à 194, nouvelle 18 - Les Corbeaux, pages 195 à 204, nouvelle 19 - Un Piquet ?, pages 205 à 216, nouvelle 20 - Sur la Route, pages 217 à 228, nouvelle 21 - Le Coupable, pages 229 à 236, nouvelle 22 - Le Mendiant, pages 237 à 248, nouvelle 23 - Confrontation, pages 249 à 256, nouvelle 24 - La Maison vide, pages 257 à 268, nouvelle 25 - Un Maniaque, pages 269 à 276, nouvelle 26 - Le Père, pages 277 à 286, nouvelle
Les vingt-six contes qui figurent au sommaire de ce recueil donnent une idée précise des thèmes que l'auteur aimait aborder et dressent un panorama des mœurs de l'époque. En vingt-six textes, tour à tour, angoissants, cinglants presque cyniques, humoristiques, il brosse le portait d'une société qui, en fait, n'est guère différente de la nôtre, bien qu'un siècle ait coulé, que les découvertes techniques et scientifiques aient fait de si grands progrès. On mesure que la nature humaine n'a guère changé, que le mal de vivre, les peurs et les angoisses sont les mêmes. Les voitures sont infiniment plus confortables, les photos de Mars sont époustouflantes, le phénomène Internet bouscule tout ce que la SF avait pu imaginer, mais l'homme a toujours la peur au ventre, la terreur à l'âme. Cela fait cinquante mille ans que cela dure. Et cela durera ... « Tant qu'il y aura des hommes ».
On retrouve, un siècle plus tôt, les mêmes besoins de liberté, d'amour, les mêmes craintes de ne plus être aimé, d'être abandonné. La peur de la misère revient comme un leitmotiv à travers des situations, des portraits de chemineaux, de miséreux. La crainte de la cécité est très présente soit avec des personnages qui sont peu à peu privés de liberté et de lumière, soit deviennent aveugles. Était-ce une préoccupation spécifique tenant à l'état de santé de l'auteur (Je ne connais pas suffisamment sa biographie) ou une peur largement répandue chez ses contemporains ? À ce titre, il aurait été agréable, pour mieux cerner l'évolution de l'auteur, d'avoir les dates de première publication des contes. Et, cerise sur le gâteau ...le support où ils furent publiés.
Cependant, certaines de ces scénettes relèvent du pathétique quand il montre comment les criminels redeviennent des hommes simples qui poursuivaient, avec pugnacité, un objectif sans en percevoir le côté monstrueux.
Mais chaque conte contient une dose de remède à l'angoisse sous la forme d'un ton humoristique, un ton qui couvre une large gamme, de l'esprit badin au cynisme.
Les portes de l'enfer, titre générique d'une série de portraits, brosse un large panorama des vicissitudes humaines. Un recueil qui nous convie à un moment de vérité et nous place face à un miroir.
Serge PERRAUD Première parution : 4/10/2006 nooSFere