La manipulation du cerveau a fait d'immenses progrès. Hier c'était encore de la science-fiction. Aujourd'hui c'est la terreur à Black River. Demain...
Dès son arrivée à Black River, Paul Annendale se trouve plongé dans une atmosphère de cauchemar. Un mal mystérieux s'est abattu sur la ville. Jusqu'à ses vieux amis qui semblent changés, terrorisés, en proie à des troubles étranges contre lesquels la médecine reste impuissante.
Peu à peu, il commence à comprendre qu'un groupe de militaires a choisi la ville et ses habitants pour se livrer à une expérience diabolique, premier pas vers une prise du pouvoir à l'échelon mondial.
Parviendra-t-il, avant qu'il ne soit trop tard, à désamorcer la formidable bombe psychologique enfouie à Black River ?
Déjà connu en France pour ses romans de science-fiction, « La semence du démon », « Le monstre et l'enfant », Dean R. Koontz est surtout considéré aux États-Unis comme l'un des grands maîtres du roman de terreur. « Miroir de sang » et « Le masque de l'oubli » l'ont propulsé sur les listes de best-sellers où chacun de ses nouveaux livres rencontre un succès phénoménal.
Bâti comme un thriller, avec un pré-générique très Jamesbondien, des flashes-back informatifs qui, intercalés dans la progression du récit, lui créent un suspens de qualité, le début est très fort. Bien vite, cependant, on retombe dans la Nième mouture du savant fou (enfin, pas fou, ici, mais qui a eu une enfance malheureuse, et qui, depuis veut humilier, dominer, etc.), savant fou qui arrive à intéresser la Finance et un Général au projet qui est le sien, de conquérir, dominer le monde (et les femmes). Du sexe, du sadisme et un peu de sentiment (car il y a un héros, avec sa petite amie -cette partie du roman est d'ailleurs bonne). De quoi faire un film qui ravirait les foules dominicales d'« au cinéma ce soir ». L'auteur de La Semence du Démon n'a pas réussi pleinement ce nouveau roman : certes, on retrouve une situation-limite, le goût des émotions fortes, mais il manque la fascination qui émanait du chef d'œuvre que j'ai rappelé. Cela tient à l'aspect grandguignolesque du « méchant » et de ses complices. C'est lisible, sans plus. Mais la couverture de Siudmak est bien belle.