FLATLAND
(Tourcoing, France), coll. La Fabrique d'horizons n° 4 Date de parution : 17 février 2022 Dépôt légal : février 2022, Achevé d'imprimer : février 2022 Première édition Anthologie, 356 pages, catégorie / prix : 18 € ISBN : 978-2-490426-22-5 Format : 13,5 x 21,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Anthologie issue de l'appel à textes intitulé : « L'Horizon perpétuel ».
Quatrième de couverture
À force de le seconder, elles ont fini par reléguer l’humain au second plan, voire à l’état de souvenir. Hier esclaves, elles dominent à présent le monde, quand elles ne redéfinissent pas la réalité. Ordinateurs quantiques ou bons vieux robots à boulons, cyborgs trop humains ou nouveaux horizons virtuels, les machines intelligentes sont l’avenir de l’homme. Sur ces bases, aujourd’hui comme hier et plus que jamais, il reste forcément des tas d’histoires à raconter. Trente auteurs et autrices d'aujourd'hui, toutes générations confondues, ont choisi de s'y coller.
Humanum in silico se présente comme le premier volume d’une anthologie thématique annuelle, baptisée Horizon perpétuel. Au sommaire, pas moins de 30 textes, dont un bon tiers signés de parfaits inconnus, consacrés aux « machines intelligentes » sous toutes leurs formes, qu’il s’agisse de robots plus ou moins sophistiqués ou d’IA plus ou moins bienveillantes. Un corpus aussi conséquent permet d’aborder le sujet sous quantité d’angles : passer du traditionnel affrontement entre l’homme et la machine à son union, envisager les robots par le biais de la médecine, de la sexualité ou de la religion, raconter une histoire du point de vue d’un humain ou d’une intelligence artificielle, alterner entre utopie fragile et dystopie pérenne ou, le plus souvent, décrire un monde où l’homme a disparu. L’une des qualités de cette anthologie est qu’elle évite pour l’essentiel les redites, ce qui n’est pas une mince affaire.
On lui reconnaîtra également volontiers une qualité d’ensemble plus que correcte. Hormis trois ou quatre nouvelles franchement pénibles parce que verbeuses au-delà du raisonnable, le reste se lit sans déplaisir. Le vrai souci, c’est qu’aucun de ces textes ne sort vraiment du lot, ni sur la forme – à l’exception sans doute du court « Eugénisme » de luvan, à la langue joliment suggestive – ni surtout sur le fond. Il se dégage de manière systématique une impression de déjà lu, le sentiment d’avoir affaire au mieux à une variation sur une histoire familière. D’ailleurs, à quelques ajustements lexicaux près, la plupart de ces nouvelles auraient pu être écrites il y a cinquante ans ou plus. Même les rares auteurs à s’essayer à l’humour – l’ambiance générale est nettement à la gravité, voire à la componction – peinent à susciter l’enthousiasme.
On aimerait être bien plus emballé pour défendre un travail collectif somme toute fort honorable et qui, en outre, fait la part belle aux débutants. Mais tout cela manque trop d’imagination et d’inventivité pour être autre chose qu’anecdotique. Dommage. On retentera l’an prochain.