Megan LINDHOLM Titre original : Cloven Hooves, 1991 Première parution : États-Unis, New York : Bantam Spectra, décembre 1991 Traduction de Claudine RICHETIN
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(Chambéry, France), coll. Hélios n° 159 Date de parution : 3 juillet 2020 Dépôt légal : juillet 2020 Réédition Roman, catégorie / prix : 9,90 € ISBN : 978-2-37686-266-6 Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Fantastique
Evelyn a vingt-cinq ans, un époux, une belle famille et un enfant de cinq ans.
Quand elle était jeune fille, elle avait la compagnie des forêts de l’Alaska, de la poésie de la nature et de Pan, un faune mystique.
Un jour, il disparut.
Elle n’aurait jamais cru que la créature irréelle surgirait à nouveau dans sa vie et agiterait en elle ces émotions fantasmatiques et sensuelles.
A mi-chemin entre la civilisation et la nature, sous le couvert des arbres glacés, Evelyn devra faire face à des choix terribles. Trouvera-t-elle son chemin dans l’ombre ?
Légende de la fantasy, Megan Lindholm, alias Robin Hobb (L'Assassin Royal, Le Soldat chamane), tisse ici un chemin de vie d'une humanité sensible, où le fantasme de la nature se mêle aux désirs sombres et inquiétants qui grouillent au fond de nous.
Mars 1976 : Evelyn est dans l'avion avec les deux êtres qu'elle aime, Tom, son mari, et Teddy, leur fils. Ils se rendent chez les parents de Tom et une appréhension sans fondements s'empare d'elle. Chapitre suivant : en 1963, alors qu'elle n'est qu'une fillette, Evelyn vit au fin fond de l'Alaska. Ses compagnons de jeux sont un chien et un jeune faune, qu'elle a surnommé Pan.
La première partie alterne ainsi présent et passé, plaçant tant les personnages et leur histoire que l'enfance qui a fait d'Evelyn ce qu'elle est. Puis les deux histoires se rejoignent et Evelyn est confrontée à des choix de vie terriblement difficiles.
On connaît le talent de l'auteure pour faire partager les sentiments de ses personnages et c'est particulièrement vrai pour celui-ci, écrit à la première personne. Colère, amour, désir de liberté, chagrin se succèdent dans le cœur du lecteur à mesure qu'il avance dans l'histoire. Ce roman, véritable ode à l'altérité et à la différence, plaidoyer contre l'intolérance, magnifique portrait de femme, est aussi un récit passionnant, une histoire difficile à lâcher quand on l'a entamée, écrite d'une façon à la fois intimiste et profondément efficace qui n'est pas sans rappeler Lisa Tuttle ou Mélanie Fazi, et qui est parfaitement rendue par l'excellente traduction de Claudine Richetin.
Le dieu dans l'ombre est le premier livre que Lindholm-Hobb ait jamais écrit à la première personne (et, pense-t-elle, le dernier). Elle dit aussi que ce fut épuisant de l'écrire. Quoi qu'il en soit, une chose est certaine, ce roman ne peut laisser indifférent.
Lucie CHENU Première parution : 1/1/2005 dans Faeries 17 Mise en ligne le : 7/8/2006