Andy WEIR Titre original : Project Hail Mary, 2021 Première parution : Ballantine Books, 4 mai 2021ISFDB Traduction de Nenad SAVIC
BRAGELONNE
(Paris, France), coll. Science-fiction Date de parution : 6 octobre 2021 Dépôt légal : septembre 2021, Achevé d'imprimer : octobre 2021 Première édition Roman, 480 pages, catégorie / prix : 22 € ISBN : 979-10-281-1967-6 Format : 15,3 x 23,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Existe aussi en numérique (ISBN : 979-10-281-1795-5) au prix de 12,99 €. Photographie de couverture : Aubrie Pick - création : Will Staehle.
La nouvelle passionnante aventure spatiale de l’auteur
du best-seller Seul sur Mars, bientôt portée
à l’écran avec Ryan Gosling !
Ryland Grace est le seul survivant d’une expédition spatiale de la dernière chance. S’il échoue, c’est le sort de l’humanité et la Terre tout entière qui sera en péril.
Mais pour l’instant, il ignore tout de cela. Il ne se souvient même pas de son propre nom, et encore moins des objectifs de sa mission. Il sait seulement qu’il est resté en sommeil très longtemps. Et il vient de se réveiller pour découvrir qu’il se trouve à des millions de kilomètres de chez lui, avec deux cadavres pour toute compagnie.
Ryland se rend compte peu à peu qu’il doit faire face à une tâche impossible. Filant à travers l’espace, il lui faut trouver la clé d’un mystère scientifique insondable… et combattre un fléau qui laisse présager l’extinction de notre espèce.
Alors que chaque minute compte et que des années-lumière le séparent de l’être humain le plus proche, il est seul pour relever cet incroyable défi…
Mais l’est-il vraiment ?
« Un livre qui aurait ravi Robert A. Heinlein et Isaac Asimov. »
George R.R. Martin
« Le meilleur roman d’Andy Weir à ce jour… et le seul de
tout ce que j’ai lu récemment que je suis certain de pouvoir
recommander à tous sans hésitation. »
Brandon Sanderson
ANDY WEIR a été engagé comme programmeur informatique par un laboratoire américain à l'âge de quinze ans. Il nourrit une passion pour l'espace et l'histoire des vols habités. Son premier roman, Seul sur Mars, a été un succès mondial adapté au cinéma. Projet Dernière Chance suit le même chemin.
Critiques
Ancien chercheur à la carrière interrompue brutalement et reconverti dans l'enseignement, Ryland Grace revient sur le devant de la scène lorsque la mystérieuse baisse d'intensité du soleil pourrait s'expliquer en partie avec son ancien travail de recherche. Cette baisse menaçant la vie sur terre à court terme, il est embarqué dans l'équipe internationale montée pour étudier le phénomène et fait partie de l'expédition spatiale chargée de trouver une solution. Malheureusement, lorsque le vaisseau approche de sa destination et qu'il sort du sommeil artificiel, ses compagnons de vol n'ont pas survécu et lui-même ne se souvient pas de grand chose...
Dix ans après Seul sur Mars, Andy Weir reprend plus ou moins la même formule de départ : un homme seul face à une mort certaine devra déployer toute son ingéniosité et ses connaissances scientifiques. Mais alors que le héros du premier roman n'avait que sa propre vie en jeu, Grace doit cette fois mener à bien sa mission pour le salut de l'humanité. Il va donc déployer tous ses talents, seul dans un vaisseau spatial suréquipé, pendant que sa mémoire va revenir par fragment, lui rappelant comment il est arrivé là.
Les lecteurs de Seul sur Mars ne seront pas trop surpris par le style de ce roman : les obstacles sont effacés les uns après les autres avec une grande efficacité mélangeant hard-science et astuces à la MacGyver. Mais pour ne pas lasser, Andy Weir ajoute ce qu'il faut de nouveautés, aussi bien sur Terre en alternant les chapitres où Grace se retrouve embarqué plus ou moins contre sa volonté dans l'aventure que dans l'espace en ajoutant des éléments (dont je ne vous dirai évidemment rien) élargissant considérablement l'intrigue, jusqu'à une fin aussi réussie que surprenante.
Alors évidemment on peut relever quelques défauts mineurs, comme une suspension d'incrédulité mise à mal par moments, notamment par la vitesse à laquelle Grace acquiert certaines connaissances. Mais cela n’empêche pas Projet dernière chance d'être une lecture haletante, remarquablement menée par l'auteur et extrêmement visuelle. Un pur plaisir de lecture, jouant avec la science et enchaînant les scènes d'action extrêmement visuelles.
Après un Artémis en demi-teinte, Andy Weir revient avec un troisième roman, Projet dernière chance, difficile à résumer tant même en dire peu, c’est déjà en dire trop… Un homme se réveille d’un coma artificiel, mesure son amnésie, comprend que son corps a été entretenu par un dispositif robotisé et que dans la même salle que lui se trouvent deux autres personnes, mortes depuis si longtemps qu’elles sont momifiées. La mémoire lui revient peu à peu, dans l’ordre chronologique (la narration va alterner entre des chapitres dans le présent et d’autres situés dans un passé de plus en plus proche à mesure que l’intrigue avance), et il découvre qu’il est en fait dans un astronef, très loin de la Terre, dont il se rappelle qu’elle est en danger de mort et qu’il est donc chargé de la sauver. Le tout en réglant les nombreux problèmes scientifiques et techniques qui ne vont pas manquer de se présenter. Le lecteur peut, à ce point du livre, légitimement se dire qu’après Seul sur Mars, l’auteur tente de nous rejouer la même partition, mais dans l’espace cette fois. Sauf que ledit lecteur se trompe : car si ses deux camarades sont morts, notre héros n’est pour autant pas seul dans son coin perdu de l’univers…
Jetons un voile pudique sur la suite de ses aventures, sinon pour dire que s’il n’en reprend pas vraiment le scénario, Weir fait preuve du même talent que dans son plus grand succès : la façon dont le héros et son compagnon d’infortune se sortent des situations les plus inextricables est souvent passionnante, le style est d’une fluidité remarquable, le propos est chaleureux et humoristique, la fin réussie. Et surtout, l’auteur a nettement élargi le cadre et le degré de sense of wonder de ce nouveau roman par rapport à ses prédécesseurs, livrant un roman hard SF de haute volée que ne renierait pas un Stephen Baxter (le point central de Projet dernière chance rappelant vaguement un élément important du « Cycle des Xeelees ») tout en étant parfaitement accessible à toute lectrice ou lecteur doté(e) d’un minimum de bonne volonté. Un talent de vulgarisateur qu’on connaissait déjà à Weir, mais qui est ici éclatant.
Le troisième roman d’un auteur est probablement aussi important, dans une carrière, que le troisième album d’un groupe musical (une comparaison pertinente dans un livre bourré de références à la Pop Culture). Avec Projet dernière chance, Andy Weir prouve que Seul sur Mars n’était pas un feu de paille. Pointu mais accessible, technique mais profondément humain, haletant et plein de surprises, Projet dernière chance s’impose incontestablement comme un des grands livres de SF de 2021. Vivement recommandé !