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La Sève et le Givre

Léa SILHOL

Première parution : Montpellier, France : Oxymore, 2002
Cycle : VERTIGEN, cycle en fractale et morceaux – suite majeure vol. 1 


Illustration de Dorian MACHECOURT & Léa SILHOL

NITCHEVO FACTORY (Montpellier, France), coll. Résidence des Vertiges précédent dans la collection n° 14
Date de parution : 16 août 2022
Dépôt légal : août 2022
Réédition
Roman, 360 pages, catégorie / prix : 24,99 €
ISBN : 979-10-94902-31-8
Format : 17,0 x 22,0 cm
Genre : Fantasy

À l’occasion du vingtième anniversaire de la parution de La Sève et le Givre, Léa Silhol l’a entièrement remanié et en a augmenté le texte de plus d’un tiers.


Quatrième de couverture

Trois fois les Parques ont parlé…

La voix des oracles a annoncé la ruine du maître de la Haute-Nuit, Finstern, roi de la Cour unseelie de Dorcha, qui a courroucé deux des sœurs fatales. Son mince espoir de salut ne réside que dans la venue d’un être impossible, dont la seule existence transgresserait le plus grand des tabous des royaumes de Faerie.
C’est ainsi que naît ‘l’enfant-double’, Angharad d’Hiver, destinée à fracturer un monde, ou à le rebâtir.

La Sève et le Givre, l’un des plus singuliers romans de l’Imaginaire francophone, paraît en 2002, et fait alors couler assez d’encre pour paraître longtemps une île. Qualifié de ‘livre invendable’ par l’édition, ce conte symboliste, tissé sur le socle des mythes celtes et du folklore écossais, a reçu le Prix Merlin du meilleur roman 2003, et a été également finaliste du Prix Rosny-Aîné. Repris en club par France Loisirs et en poche dans la collection Points Fantasy, il est un octuple best-seller qui a connu jusqu’à présent cinq éditions distinctes et plusieurs rééditions.
À l’occasion du vingtième anniversaire de sa parution, l’autrice l’a entièrement remanié et a augmenté le texte de plus d’un tiers.

Version ‘redux’ entièrement révisée et augmentée

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition OXYMORE, Moirages (2003)

     « Moi qui parle la dernière, je vais clore cet oracle, et cela en écoutant la voix de la sagesse du grand âge. A ce qu'ont dit mes sœurs, je ne peux rien changer, mais voici ce que je dis : trois fois, donc, les tiens te renieront, mais l'élue te reconnaîtra-t-elle ? Il lui faudra pour cela passer trois épreuves, et elle-même se renier trois fois : renier ce qu'on lui a donné, renier ce qu'on lui a pris, et renier ce qu'elle est. Voici le prix pour que Finstern reste Finstern. Voici, oui, ma promesse : peut-être, et rien de plus. »
     C'est de cette manière alambiquée que la troisième Parque fixe le sort de l'immortel Finstern, le neuvième Monarque d'Ombre, pour les sept cents prochaines années : la ruine pour son royaume et la mort pour lui, sauf si intervient l'amour d'Angharad, fruit de l'union interdite du Printemps et de l'Hiver, de la Sève et du Givre...

     Avec ce premier roman, Léa Silhol propose un livre « issu de cinq ans de recherches au cœur du folklore celtique... et d'amour fou pour les traditions féeriques écossaises ». Elle s'est approprié ce folklore, en y ajoutant des figures personnelles et en donnant sa propre interprétation de certains personnages et mythes, comme le montre l'indispensable glossaire de fin d'ouvrage auquel il sera très utile de se référer en cours de lecture pour mieux appréhender l'univers décrit, celui de Vertigen.
     Le Vertigen, c'est une sorte de vertige, d'éblouissement, qui survient quand on accède de notre monde, la Mortalité, au Royaume de Féerie, ou encore lorsqu'on passe de l'une à l'autre des dix-neuf cours de Féerie — sept en Lumière, neuf en Ombre, trois en Crépuscule. Plusieurs des nouvelles des Contes de la Tisseuse, recueil précédemment paru chez Nestiveqnen, se plaçaient déjà dans cet univers.

     La force principale des récits de Léa Silhol réside dans son style, à la fois sombrement romantique et lumineusement lyrique. Car, à l'image du titre, le roman est tout entier baigné de contrastes entre Ombre et Lumière, entre noir et blanc... sans que les personnages soient pourtant manichéens, ni Finstern dont le destin est « de ne pouvoir jamais être le démon ni l'ange », ni Angharad à la fois douce et cruelle.
     Certains lecteurs amateurs de styles plus « directs » et moins imagés éprouveront peut-être des difficultés à entrer dans l'histoire — comme d'autres n'ont pas apprécié les superbes Rêveries de Fabrice Colin dans son Winterheim. C'est cependant peu probable, car la narration est rythmée, limpide, poétique sans être emphatique, bref beaucoup plus fluide et agréable que celle de Tolkien par exemple.

     Ainsi, La Sève et le Givre est un nouveau conte magique qui séduira tous ceux qui ont précédemment apprécié les nouvelles et les anthologies de la tisseuse Léa Silhol.

Pascal PATOZ (lui écrire)
Première parution : 1/1/2003
nooSFere


Edition OXYMORE, Moirages (2003)

     Pour son premier roman, Léa Silhol a choisi ce qui, à travers ses nombreuses nouvelles publiées, semble être son univers de prédilection : la Féerie. Mais il s'agit là d'une Féerie d'Ombre et de Lumière, à la fois très personnelle et nourrie des contes d'ascendance celtique.
     Qui est Angharad, née de l'union improbable du Printemps et de l'Hiver ? Sa beauté sans égale, sa volonté inflexible font d'elle le bonheur, et peut-être la perte, de tous ceux qui croisent sa route. Ainsi les Parques ont prédit à Finstern, souverain de la Cour Féerique d'Obscurité, destruction et ruine. Quel rôle jouera Angharad dans la vaste trame qui se compose petit à petit ? Sera-t-elle la fin, ou l'illumination de Finstern ?
     Mais La Sève et le Givre est un conte bien plus complexe que cela — principalement en raison de la nature même des protagonistes, qui possèdent tous sans exception une parcelle d'origine féerique. Grâce à son style métaphorique, mystérieux et particulièrement soutenu, à la limite parfois de l'abstrait, Silhol tisse une galerie de personnages féeriques magiques et redoutables, et un récit qui ne se laisse pas prédire, au sein d'un univers où la magie dicte des règles que nous, mortels, ne sommes pas souvent à même de comprendre. Des règles bien souvent dépendantes de l'amour, raffiné et multiforme, à l'image de la complexité millénaire des fées.
     Il ne faut donc pas aborder La Sève et le Givre — comme bon nombre des écrits de Silhol, d'ailleurs — comme une narration classique. Il ne serait pas forcément utile non plus d'essayer d'appréhender dans les moindres détails les motivations des personnages, ou les mécanismes du monde décrit. Qui peut percer la volonté de ces êtres d'essence divine ? Il conviendra plutôt de se laisser entraîner le long de ce voyage féerique en appréciant la beauté de ce poème en prose. Laisser les questions, la raison cartésienne, en suspens, pour s'immerger dans l'émotion pure.
     Et par là même, La Sève et le Givre est un livre exigeant, aux niveaux multiples, qui ne se laisse pas aborder facilement, et se déguste progressivement — mais cela fait partie du jeu du récit, qui a ses propres règles. Ainsi, les lecteurs qui ne sont pas particulièrement férus de romantisme et de mystère parviendront peut-être difficilement à entrer dans La Sève et le Givre.
     Mais les amoureux de la poésie auront trouvé là leur livre de chevet.

Lionel DAVOUST (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/2/2003
dans Asphodale 2
Mise en ligne le : 1/10/2004

Prix obtenus
Merlin, Roman, 2003


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