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La Fabrique des lendemains

Rich LARSON

Textes réunis par Ellen HERZFELD & Dominique MARTEL

Première parution : Saint-Mammès, France : Le Bélial' et Quarante-Deux, 29 octobre 2020
Traduction de Pierre-Paul DURASTANTI
Illustration de Tiziano CREMONINI

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (2ème série, 1987-) précédent dans la collection n° 36730 suivant dans la collection
Date de parution : 4 janvier 2023
Dépôt légal : janvier 2023, Achevé d'imprimer : décembre 2022
Réédition
Recueil de nouvelles, 544 pages, catégorie / prix : 9,70 €
ISBN : 978-2-253-10692-0
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

Des hackeuses cryogénisées décidées à se venger de leurs ennemis, des travailleurs bardés d’implants, des amants dont le seul contact se fait via leur combinaison connectée, des chimpanzés policiers et leurs partenaires humains, des robots dans un nouvel âge de pierre et des extraterrestres qui, depuis leur berceau aquatique, n’ont jamais vu les étoiles se côtoient dans ce recueil. À l’âge du silicium, qu’est-ce que la conscience ? Que signifie être humain ? On retrouve dans ces vingt-huit nouvelles tout le sel de la science-fiction et le cœur battant du genre : des idées fortes au service d’histoires frappantes.

Rich Larson s’impose sans conteste comme la quintessence, la synthèse parfaite sortie de l’athanor de ses prestigieux aînés.

Le Culte d’Apophis.

Une SF vive, saillante, politique, parfois acide, toujours surprenante.

« La Méthode scientifique », France Culture.

Une écriture aussi imaginative que dense.

NooSFere.

GRAND PRIX DE L'IMAGINAIRE 2021 - NOUVELLE ÉTRANGÈRE.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Ellen HERZFELD & Dominique MARTEL, Le Temps des grandes claustrations, pages 9 à 12, préface
2 - Indolore (Painless, 2019), pages 13 à 34, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
3 - Circuits (Circuits, 2018), pages 35 à 48, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
4 - Chute de données (Datafall, 2012), pages 49 à 52, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
5 - Toutes ces merdes de robot (All That Robot ... / All That Robot Shit, 2016), pages 53 à 72, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
6 - Carnivores (Carnivores, 2016), pages 73 à 100, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
7 - Une soirée en compagnie de Severyn Grimes (An Evening with Severyn Grimes, 2017), pages 101 à 132, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
8 - L'Usine à sommeil (Sleep Factory, 2016), pages 133 à 142, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
9 - Porque el girasol se llama el girasol (Porque el Girasol Se Llama el Girasol, 2018), pages 143 à 162, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
10 - Surenchère (Bidding War, 2015), pages 163 à 176, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
11 - Don Juan 2.0 (Don Juan 2.0), pages 177 à 188, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
12 - La Brute (Brute, 2014), pages 189 à 208, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
13 - Tu peux me surveiller mes affaires ? (Can You Watch My Stuff, 2019), pages 209 à 216, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
14 - Rentrer par tes propres moyens (Your Own Way Back, 2013), pages 217 à 230, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
15 - De viande, de sel et d’étincelles (Meat and Salt and Sparks, 2018), pages 231 à 260, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
16 - Six mois d’océan (Six Month Ocean, 2015), pages 261 à 266, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
17 - L'Homme vert s’en vient (The Green Man Cometh, 2016), pages 267 à 316, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
18 - En cas de désastre sur la Lune (In Event of Moon Disaster, 2018), pages 317 à 336, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
19 - Il y avait des oliviers (There Used to Be Olive Trees, 2017), pages 337 à 370, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
20 - Veille de Contagion à la Maison Noctambule (Contagion's Eve at the House Noctambulous, 2019), pages 371 à 402, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
21 - Innombrables Lueurs Scintillantes (Innumerable Glimmering Lights, 2016), pages 403 à 432, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
22 - Un rhume de tête (Facebug), pages 433 à 438, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
23 - La Jouer endo (Going Endo, 2015), pages 439 à 452, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
24 - On le rend viral (Let's Take This Viral, 2013), pages 453 à 470, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
25 - J’ai choisi l’astéroïde pour t’enterrer (I Went to the Asteroid to Bury You, 2015), pages 471 à 474, poésie, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
26 - Corrigé (Edited, 2015), pages 475 à 484, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
27 - Si ça se trouve, certaines de ces étoiles ont déjà disparu (Some of These Stars Might Already Be Gone, 2018), pages 485 à 488, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
28 - La Digue (Seawall), pages 489 à 496, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
29 - Faire du manège (Carouseling, 2018), pages 497 à 518, nouvelle, trad. Pierre-Paul DURASTANTI
30 - Alain SPRAUEL, Bibliographie des œuvres de Rich(ard) Larson (1992-), pages 519 à 540, bibliographie
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition BÉLIAL', Quarante-Deux (2021)

Qui est donc Rich Larson ? A peu près inconnu en France (quatre nouvelles seulement publiées en français dont deux au Québec), cet auteur de moins de trente ans a publié près de deux cents textes dans le monde anglosaxon depuis à peine dix ans, dont vingt-huit ont ici été sélectionnés par les 42, déjà responsables des recueils de nouvelles de Greg Egan, Ken Liu, Peter Watts et Nancy Kress aux mêmes éditions du Bélial.

Alors, de quoi parle-t-il ? On peut se douter qu’avec un tel patronage Larson écrit au cœur de la science-fiction. Ses nouvelles se situent dans un futur proche ultra-technologique, rempli de nanomachines, de modifications corporelles, de drogues et de voitures volantes. Digne héritier du cyberpunk, ses personnages utilisent la technologie de manière anodine : nous sommes plus proche du samouraï virtuel de Neal Stephenson que de la Hard SF à la Greg Egan. Remplies de technobabillage (on ne pourra qu’être impressionné par l’excellente traduction de Pierre-Paul Durastanti), les nouvelles nous immergent dans un monde singulier à la fois proche et lointain.

Pour autant ces 28 textes ne souffrent pas d’uniformité : on passe de l’Afrique à l’Espagne au Canada, de zones désertiques à des villes encombrées, du polar bladerunnerien survitaminé à une ambiance loufoque digne de Fredric Brown, de poulpes découvrant un nouveau monde à un homme retrouvant par le biais d’un vêtement intelligent la trace de sa compagne disparue lors d’une expérience scientifique. Alors certes, avec une écriture aussi imaginative que dense, on ne peut pas adhérer à tous les textes et 2 ou 3 nouvelles m’ont laissé de marbre, mais lorsqu’on entre dans ces univers, on est émerveillé devant ces constructions.

Catherine Dufour a évoqué plus d’une fois la difficulté d’écrire aujourd’hui de la science-fiction du futur proche, de peur d’être trop rapidement dépassé par la réalité. La fabrique des lendemains montre brillamment que c’est encore possible.

 

René-Marc DOLHEN
Première parution : 8/1/2021
nooSFere


Edition BÉLIAL', Quarante-Deux (2021)

    Dans les arts littéraires, la science-fiction est une fabrique de lendemains, avec ce pluriel qui qualifie la diversité présente plus que la quantité à venir. Se pose alors la question « Qui sort du lot ? » à laquelle Ellen Herzfeld et Dominique Martel, anthologistes de la collection « Quarante-Deux », répondent : Greg Egan hier, Ken Liu aujourd’hui, Rich Larson demain. Plus qu’un jeu de comparaisons, il s’agit de positionner un auteur sur le théâtre des opérations. Rich Larson est jeune et a l’imagination fertile, avec deux cents nouvelles publiées à 28 ans. Il est aussi quasiment inconnu chez nous. La publication du recueil La Fabrique des lendemains chez Le Bélial’ est un geste de découvreurs. L’auteur canadien écrit principalement de la science-fiction, mais ses horizons sont variés, allant de l’horreur parfois au cyberpunk souvent, sur Terre ou dans les étoiles. Il a fallu trier, choisir, pour guider le lecteur dans le foisonnement. La composition du recueil, c’est-à-dire l’agencement des nouvelles, participe au travail de mise en cohérence d’un univers qui à chaque instance gagne en ampleur, creuse plus profond le sillon. La traduction ciselée de Pierre-Paul Durastanti tisse les liens et déploie la trame.

    De fait, les vingt-huit textes présentés forment un ensemble, une vision d’avenir, où les récits se suivent et se répondent, directement pour certains, thématiquement pour d’autres. Ce n’est d’ailleurs pas dans les thématiques abordées que l’on trouvera le plus d’originalité puisque celles-ci ne sont ni plus ni moins que les briques de base qui font la science-fiction d’aujourd’hui : réseaux connectés, technologies invasives, modifications génétiques et biomécaniques jusqu’à l’outrance. L’auteur nous propose un avenir sombre où la chair et le silicium font rarement bon ménage, où, comme chez Greg Egan, on livre sa conscience aux implants, où, comme chez Peter Watts, on se défonce par ennui aux virus mortels. L’originalité et la qualité de l’auteur se trouvent dans la manière. Les écrits de Rich Larson se distinguent par leur point de vue. Les récits sont à hauteur d’homme, et si les personnages évoluent dans des univers complexes, c’est à travers eux que le lecteur y accède. Tout est dans la précision des gestes, dans la qualité d’observation, dans le récit de l’humain, dans sa justesse. Lorsque Rich Larson parle d’un soldat du futur, modifié, immortel, il ne narre pas ses exploits guerriers, mais raconte l’enfant qu’il a été et les souffrances subies. S’il parle de machines ou d’intelligences artificielles, c’est par leurs interrogations face à l’intangible du monde. Le recueil aurait pu s’intituler L’humanité retrouvée. Ces textes possèdent une humanité qui souvent manque en SF. Je ne dirai pas que toutes les nouvelles se valent. Les plus courtes sont souvent les moins intéressantes. Mais il y a dans ce recueil des fulgurances bouleversantes : « Indolore », « De viande, de sel et d’étincelles », « On le rend viral ». Et que dire du magistral « Innombrables lueurs scintillantes » qui convoque le meilleur d’Adrian Tchaikovsky et de Ted Chiang ?

    Le talent de Rich Larson est de nous convaincre que ce futur il ne l’a pas imaginé, mais il en a été le témoin, il l’a senti, il l’a vécu. De manière poignante. Lire La Fabrique des lendemains donne le sentiment d’assister à la naissance d’un immense auteur de SF.

FEYDRAUTHA
Première parution : 1/1/2021
Bifrost 101
Mise en ligne le : 29/6/2024

Prix obtenus
Grand Prix de l'Imaginaire, Nouvelle étrangère, 2021


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