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L'Alliage de la justice

Brandon SANDERSON

Titre original : The Alloy of Law, 2011
Première parution : New York, USA : Tor, novembre 2011   ISFDB
Cycle : Fils-des-Brumes  vol. 4 

Traduction de Mélanie FAZI
Illustration de Sam GREEN

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. Fantasy précédent dans la collection n° 33240 suivant dans la collection
Dépôt légal : janvier 2023, Achevé d'imprimer : janvier 2023
Roman, 456 pages, catégorie / prix : 9,40 €
ISBN : 978-2-253-17711-1
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Fantasy

Edition 08.


Quatrième de couverture
Kelsier, Vin, Elend et les autres font désormais partie de l'Histoire — ou de la religion. Les chemins de fer côtoient les canaux, les rues sont éclairées à l'électricité et les premiers gratte-ciel partent à l'assaut des nuages. Mais les anciennes magies allomantique et férochimique existent toujours. Un outil précieux pour ceux qui tentent de faire régner la justice dans les terres sauvages qu'on appelle les Rocailles.
Après vingt ans là-bas, Wax Ladrian est de retour à la métropole d'Elendel, bien décidé à ranger ses pistolets. Pourtant les demeures et les rues élégantes de la ville pourraient bien s'avérer plus dangereuses encore que les plaines poussiéreuses des Rocailles.
 
« Un univers captivant. »
Washington Post Book World.
Sommaire
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1 - Le Onzième métal (The Eleventh metal, 2011), pages 424 à 452, nouvelle, trad. Mélanie FAZI
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ORBIT, (2012)

     Je fais partie de ces lecteurs qui apprécient particulièrement l’originalité, une denrée de plus en plus rare dans les ouvrages d’imaginaire où l’on pourrait croire, à tort, que tout a déjà écrit au moins une fois. Et de l’originalité, Brandon Sanderson en a à revendre, comme le démontre, une fois de plus, son dernier roman, « L’Alliage de la Justice » (Orbit). Il nous emmène à nouveau dans le monde de Scadrial, ce monde qu’il nous avait déjà fait découvrir dans la magnifique trilogie des Fils-des-Brumes (Orbit), un monde où certains ont le pouvoir de brûler un métal ou un autre, ce qui leur confère des capacités surhumaines — on les appelle des allomanciens — et celles-ci peuvent être emmagasinés dans des cerveaux métalliques auxiliaires — la ferromancie — , pouvoirs dont ils usent ou abusent selon le cas, ce qui avait entraîné la révolte et le renversement de l’Empereur Ultime contés dans la trilogie précédente. Trois siècles plus tard, les héros de cette aventure magistrale sont devenus des personnages de légende et la ville-capitale du monde connu, Elendel, continue de se dresser fièrement, avec maintenant des éclairages électriques, des chemins de fer, quelques voitures automobiles et ses premiers gratte-cielcar, contrairement à la plupart des univers de fantasy, ici la technologie connaît des avancées et la société n’est pas statique mais progresse.
     Suite à la mort accidentelle de son oncle et de sa soeur, lord Waxillium Ladrian (Double-Fils car il combine deux pouvoirs allomantiques au lieu d’un comme la plupart) a quitté à regrets son poste de « garde-loi » dans les Rocailles, cette Frontière où l’ordre et la justice sont sommairement rendus, pour rentrer à Elendel assumer son rôle de chef de l’une des grandes maisons et essayer de rétablir la sécurité financière de celle-ci, mise à mal par la gestion de son oncle. Et quel meilleur moyen que de faire un mariage de raison avec une femme richement dotée ? Il rencontre ainsi Steris, femme de tête et solution à ses problèmes d’argent mais pas d’amour. Mais au moment où il s’est fait une raison et décidé à ranger ses pistolets Sterion, voilà qu’apparaît son ancien adjoint, Wayne, maître en déguisements, qui essaye de le faire rempiler avec les forfaits du gang des Subtilisateurs, ces bandits qui réussissent à piller des cargaisons de train à l’intérieur de wagons plombés sans les ouvrir et qui ont commencé à dévaliser aussi les voyageurs, prenant des otages pour couvrir leur fuite. Ils vont cependant commettre une erreur fondamentale : attaquer et voler les participants à la soirée à laquelle assiste Wax et enlever Steris, plus essayer de tuer Wax ! Aidé de Wayne et de Marasi, la cousine de Steris, étudiante en criminologie, cette science nouvelle, lord Waxillium va mener son enquête qui va le forcer à résoudre plusieurs énigmes : pourquoi les Subtilisateurs volent-ils aussi bien de la laine que l’aluminium ? comment s’introduisent-ils sans effraction dans des wagons fermés de l’intérieur ? que font-ils des otages qu’ils ne libèrent jamais ? qui est le chef du gang ? Cela va l’entraîner dans une quête ponctuée de nombreux cadavres et de tout aussi nombreuses explosions, de fusillades et de batailles épiques, de rencontres avec des personnages étonnants, comme l’armurière Ranette ou le légendaire Miles, le garde-loi immortel grâce à son pouvoir tiré de l’or. Brandon Sanderson nous donne des descriptions époustouflantes des combats que l’on peut livrer lorque l’on est un Fils-des-Brumes expérimenté, en utilisant toutes les possibilités offertes, et il n’oublie pas d’exploiter toutes les potentialités présentées par ce métal rare qu’est l’aluminium, sur lequel les allomanciens n’ont aucun pouvoir, ce qui donne donc des armes « ultimes » aux balles invulnérables (tout en tenant compte des lois de la physique, incontournables dans ce monde comme dans le nôtre)... Il manipule avec brio tous les ressorts de la littérature populaire : personnages attachants et tourmentés (en résolvant cette enquête Wax se trouvera lui-même, Wayne affrontera ses démons intérieurs), vilains mégalomaniaques comme on les aime et méchants particulièrement vicieux, complots et conspirations imbriqués les uns dans les autres à la manière de poupées russes, le tout dans une ville proche du Londres victorien mais avec des personnages à la mentalité Far West. Cela donne un mélange détonnant — dans tous les sens du terme — , un roman qui est à la fois un polar de détective à la Nick Carter, une sorte de western urbain et une belle oeuvre de « fantasy scientifique », bref un « page turner » que j’ai lu en une nuit blanche, magistralement traduit, comme les précédents, par Mélanie Fazi qui rend toutes les subtilités de la langue de Sanderson. Et, pour parfaire notre bonheur, est ajoutée en fin de volume une courte nouvelle, « Le onzième métal », ressortant des « Fils-des-Brumes », sans oublier des récapitulatifs des métaux et de leurs propriétés afin de mieux suivre. Un grand bonheur de lecture !

Jean-Luc RIVERA
Première parution : 1/8/2012
dans ActuSF
Mise en ligne le : 27/1/2013

Prix obtenus
Imaginales, Roman étranger, 2013


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