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(Rennes, France), coll. Science-Fiction / Fantasy n° 7390 Date de parution : 9 janvier 2025 Dépôt légal : janvier 2025, Achevé d'imprimer : décembre 2024 Réédition Roman, 352 pages, catégorie / prix : 9 € ISBN : 978-2-266-34585-9 Format : 11,0 x 17,8 cm✅ Genre : Fantasy
Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la gloire avant une chute brutale. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l'état de nécropole depuis que les eaux de son lac et de ses puits sont devenues poison mortel, victime du mystérieux mal d'onde.
Sept ans après le drame, l'archiviste d'un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s'avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore, dans le dédale de ses ruelles, quelques âmes égarées. Ici un forgeron, là une chevaleresse, et d'autres qui gardent dans ce labyrinthe les sombres secrets du passé.
« Sombre, cruel, tragique, La Cité diaphane est sans conteste un joyau. » Yozone
« Un petit chef-d'œuvre de fantasy gothique. » Roméo - Librairie Au vent des mots (Lorient)
« Un roman comme un sortiélège, une écriture envoutante. L'étrange impression de lire un classique qui a existé de tout temps, et de découvrir une voix nouvellle et singulière. » Estelle Faye
Lorsque l’archiviste du seigneur des Marches arrive dans la cité de Roche-Étoile, c’est une ville presque déserte qu’il trouve, rongée par la mort depuis que, sept ans auparavant, ses eaux sont devenues un poison suite à une malédiction survenue lors du couronnement du jeune prince, malédiction provoquée par Vanor, le régent d'alors. L’archiviste va devoir revisiter ses souvenirs qui remontent à la surface au fil des rencontres avec les derniers habitants de la ville, pour nous raconter l’histoire de celle-ci.
Premier roman d’Anouck Faure, plus connue jusqu’alors par son travail d’illustratrice, La cité Diaphane est d’abord impressionnant par sa maitrise de la narration et la précision de sa langue. Déroulant à rebrousse-temps l’histoire de cette ville maudite et de ses dirigeants, l’archiviste dévoile ses secrets avec application au fur et à mesure que la mémoire lui revient. Car ce personnage ambigu, capable de changer d’apparence et de genre, vieux de plus d’une centaine d’années, n’est pas qu’un témoin, mais aussi un acteur de ce huis-clos. L’autrice développe son histoire autour de peu de personnages, tous prisonniers plus ou moins volontairement de cette ville, tous à la fois victimes, coupables et complices des événements qui ont condamné Roche-Étoile sept ans auparavant.
Dans une ambiance qui tient plus du théâtre shakespearien que de l’heroic fantasy débridée, Anouck Faure mène le récit et son personnage principal d’une manière qui n’est pas sans rappeler Séverian, le bourreau de Gene Wolfe, aussi bien dans la richesse de l’écriture que dans la minutie de sa réalisation. Tout cela dans une ambiance très sombre, où la magie et les pouvoirs divins ne peuvent être utilisés qu’à mauvais escient, et dont on sent dès le début qu’il ne pourra y avoir de fin heureuse. Le séjour dans Roche-Étoile n’est pas de tout repos pour le lecteur ou la lectrice mais il est d’autant plus marquant au terme d’un roman aussi noir que fascinant.