Peng SHEPHERD Titre original : The Cartographers, 2022 Première parution : William Morrow / HarperCollins, 15 mars 2022ISFDB Traduction de Anne-Sylvie HOMASSEL
La carte est le territoire. Si vous falsifiez la carte, vous modifiez le territoire.
Nell a perdu sa mère il y a trente ans, et c’est maintenant son père, un célèbre cartographe de la New York Public Library, que l’on vient de retrouver mort dans son bureau. Nell l’adorait et voulait embrasser la même carrière que lui, mais un incident professionnel entre eux en a décidé autrement. En fouillant dans les affaires paternelles, la jeune femme retrouve justement la maudite carte routière qui leur avait valu une dispute homérique et lui avait coûté son poste. Nell ne tarde pas à remarquer qu’elle comporte une erreur singulière, une signature pour les initiés à l’art de la cartographie. Pour la déchiffrer, elle contacte les anciens amis de ses parents. Ils formaient un groupe de sept personnes très soudées : les Cartographes. Qu’ont-ils découvert ? Quel lourd secret partagent-ils depuis ?
Situé quelque part entre Dick et Borgès, voilà un récit qui, par sa densité et son originalité manifeste, nous empoigne jusqu’à sa dernière ligne. Jean-Pierre Andrevon, L’Écran fantastique.
Une histoire bouleversante et fascinante. Pierrick Fay, Les Échos.
Nell mène une vie minable : sa mère est morte quand elle était toute petite et son père l’a fait renvoyer brutalement de son poste de cartographe à la New York Public Library alors qu’une carrière prometteuse s’ouvrait à elle. Sept ans plus tard, elle végète dans une petite entreprise vendant des cartes faussement vieillies lorsque son père est retrouvé mort à la NYPL. Fouillant dans les affaires du défunt, elle trouve une vieille carte routière des années 30, carte qui était dans le carton qu’elle avait trouvée dans les archives de la bibliothèque et qui lui avait valu son renvoi.
Second livre de l’autrice, les Cartographes n’a pas grand-chose à voir avec son premier roman, le Livre de M. Celui-ci, une histoire de zombie un peu niaise qui ne disait pas son nom m’était tombé des mains à la moitié, alors que les Cartographes a tout du page-turner qui se dévore d’un trait.
Débutant comme un polar, utilisant une idée classique de lutte contre le pillage de données intellectuelles (il existe sur noosfere quelques données du même genre), le roman prend ensuite un tournant fantastique et dévoile petit à petit une intrigue familiale vieille de trente ans au sein d’un groupe d’amis. Tout cela est très addictif et même si l’intrigue souffre de quelques faiblesses (on devine vite qui est derrière les meurtres, la résolution n’est guère surprenante) et joue de la romance facile, on accroche vite à cette lecture légère et agréable et on passe un excellent moment dans cette chasse au mystère cartographique.