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L'Alchimiste du neutronium - 1/2 : Consolidation

Peter F. HAMILTON

Titre original : The Neutronium Alchemist, 1997
Première parution : Londres, Royaume-Uni : Macmillan UK, 10 octobre 1997 (roman coupé en deux pour l'édition française)   ISFDB
Cycle : L'Aube de la nuit  vol. 3 

Traduction de Jean-Daniel BRÈQUE & Pierre K. REY

BRAGELONNE (Paris, France), coll. Poche précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 13 novembre 2025

Réédition
Partie de roman, 792 pages, catégorie / prix : 12,90 €
ISBN : 979-10-281-3250-7
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

La menace ancienne s’est échappée de Lalonde, brisant l’existence paisible de la Confédération. Les morts, à présent dotés de pouvoirs frôlant le divin, s’emparent des corps des vivants, et rien ne semble pouvoir ralentir leur avance inexorable de monde en monde.

Sur chaque planète et astéroïde, les êtres vivants luttent pour survivre face aux forces étranges et meurtrières qui se sont déversées sur l’univers. Les gouvernements vacillent au bord de l’anarchie, les Forces spatiales de la Confédération sont dépassées, et un sombre messie s’apprête à invoquer sa version personnelle de l’ultime Nuit.

Par ces temps désespérés, une nouvelle arme terrifiante est bien la dernière chose dont la galaxie ait besoin. Pourtant, le docteur Alkad Mzu s’apprête à déchaîner l’arme ultime, l’Alchimiste, capable d’éteindre une étoile, pour enfin mener à bien une vengeance vieille de trente ans…

« L’imagination la plus puissante de la science-fiction. »
Ken Follett

« Hamilton relance la SF britannique à une vitesse interstellaire. »
The Times

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Robert LAFFONT, Ailleurs et demain (2001)

     Dans la première partie de L'Aube de la nuit (titre de l'ensemble du cycle de Peter F. Hamilton), les morts reviennent posséder les vivants, semant la terreur sur Lalonde et bientôt sur les planètes où ils essaiment. Les Edénistes des Habitats, génétiquement modifiés, comme les Adamistes, qui se limitent aux implants nanoniques, un instant débordés, organisent la résistance. Ils découvrent qu'il est possible d'obliger les morts à repartir dans l'au-delà en les plaçant dans des nacelles tau-zéro, défense dérisoire et insuffisante face au nombre. Les défunts disposent en outre de pouvoirs illimités, foudroyant leur victime à distance, transformant la matière ou changeant leur apparence par leur seule volonté.
     Encore ne s'agit-il là que de la trame principale. Bien d'autres se développent et se croisent, comme la traque d'Alkud Mzu qui a conçu l'arme ultime, l'Alchimiste, dans le but de venger la destruction de sa planète, les méfaits de Quinn Dexter, bien décidé à devenir le nouvel apôtre du mal, les intrigues de palais et les luttes d'influence dans les divers camps, qui ne sont pas sans conséquences sur le récit premier.
     Le roman de Peter Hamilton est semblable à une fractale, développant le même récit à de multiples niveaux. Il est possible de suivre l'expansion des Possédés à travers la galaxie, ou, en approchant la loupe, d'assister à la conquête de la planète Norfolk. En changeant encore d'échelle, on s'intéresse à la fuite des soeurs Kavanagh, dont l'aînée, Louise, est enceinte de Joshua Calvert, le héros de l'espace amant de la princesse Ione.
     Le foisonnement des personnages, dans lequel on se perd parfois, permet de multiplier les points de vue et de décliner l'ensemble des situations induites par les événements, des plus tragiques aux plus cocasses. Hamilton s'en donne à cœur joie tout en adressant un clin d'oeil au Farmer du Monde du Fleuve : Al Capone, avec son génie de l'organisation, dote les Possédés d'une organisation structurée capable de partir à la conquête d'autres mondes. Fletcher Christian, qui mena la révolte du Bounty, réapparaît justement sur Norfolk (les révoltés exilés sur l'île de Pitcairn furent transférés sur Norfolk en 1831) pour prendre une fois de plus la défense des opprimés.
     Cette succession de rebondissements, certes épiques mais qui tirent parfois en longueur, finirait par lasser si Hamilton n'y ajoutait plus de subtilité. Passé le premier affrontement, dichotomique, entre les Possédés et les vivants, se présentent des questions qui modifient la perception des protagonistes sur cette guerre : tous les vivants étant appelés à mourir un jour, ils passeront forcément dans le camp de l'ennemi, seront à leur tour désireux de retrouver un corps ; les défunts étant supérieurs en nombre, il n'y aura jamais de corps pour tous, d'autant plus que les Possédés ont besoin de conserver des vivants intacts, ne serait-ce que pour assurer le bon fonctionnement des appareils électroniques qui, pour des raisons encore mystérieuses, est altéré en leur présence. Devant l'inanité d'une guerre sans merci et sans fin, ne vaut-il pas mieux aboutir à une coexistence pacifique, voire chercher le moyen de faire revenir tous les défunts dans le réel ?
     D'ores et déjà, il est impossible de croire que la résolution du conflit se limitera à la victoire brute des vivants sur les morts. Ces ambivalences font donc le sel de ce troisième volet de L'Aube de la nuit. Le lecteur n'est plus sous le choc des premiers chapitres, mais il reste encore favorablement impressionné. Le suspense demeure : Peter F. Hamilton suscitera-t-il l'intérêt jusqu'au bout ?

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/3/2001
dans Galaxies 20
Mise en ligne le : 3/6/2002

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