DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 487 Dépôt légal : avril 1989, Achevé d'imprimer : mars 1989 Première édition Recueil de nouvelles, 224 pages, catégorie / prix : 7 ISBN : 2-207-30487-6 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Entre Bayreuth et Beyrouth, nul point commun en dehors d'une vague homophonie. Sauf, peut-être, chez les enfants, dont le théâtre intérieur prépare mystérieusement un terrain de rencontre...
Les enfants du Japon, eux, s'évanouissent dans la nature pour réapparaître sous la forme d'adultes prêts à servir : un cadeau des Atlans, ces extraterrestres devenus amoureux fous de la musique du vieux violoncelliste Yo-Ti-Ma...
Quant aux petits de la chatte Doudoune, ils sont régulièrement exterminées par la brute que Marie a épousée sur la foi d'une petite annonce — mais entre femmes chez qui la haine ronronne on peut se comprendre...
En treize nouvelles, un regard nouveau sur l'enfance, la communication, la création artistique, inspiré par l'univers en trompe l'œil de René Magritte.
L'auteur
C. Fayard écrit depuis 1980. Pour cette deuxième enfance, double jeu et double vie : le théatre (plusieurs pièces présentées dans des lieux aussi prestigieux que la Comédie de Saint-Etienne, France-Culture ou le Petit-Odéon) et la S.-F. (nouvelles dans diverses revues et anthologies dont Superfuturs, dans la présente collection).
1 - L'Alphabet des révélations, pages 11 à 24, nouvelle
Inédit.
2 - La Ligne de vie, pages 25 à 41, nouvelle
Inédit.
3 - Le Libérateur, pages 43 à 65, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Espaces imaginaires 3 (IMAGINOÏDES (Les), 1985)
4 - L'Annonce, pages 67 à 81, nouvelle
Inédit.
5 - Les Ombilics du plan, pages 83 à 92, nouvelle
Inédit.
6 - Les Parures de l'orage, pages 93 à 100, nouvelle
Inédit.
7 - La Traversée difficile, pages 101 à 123, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Imagine... n° 17 (IMAGINE..., 1983)
8 - Les Promenades d'Euclide, pages 125 à 141, nouvelle
Inédit.
9 - Le Mois des vendanges, pages 143 à 155, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Solaris n° 61 (SOLARIS, 1985)
10 - La Perspective amoureuse, pages 157 à 165, nouvelle
Inédit.
11 - Le Coeur du monde, pages 167 à 176, nouvelle
Inédit.
12 - Le Thérapeute, pages 177 à 195, nouvelle
Inédit.
13 - Les Chasseurs au bord de la nuit, pages 197 à 217, nouvelle
Inédit.
Critiques
Découverte par Jean-Marc Gouanvic, révélée par Philippe Curval (« L'Anniversaire, meilleure prestation de Superfuturs avec « La Maison de l'Araignée » de Wildy Petout et « Le Visage Trop Net » de Guy Grudzien), Colette Fayard publie ici son premier recueil « catalogué » SF. Que cela ne nous fasse pas perdre de vue qu'elle n'est plus pour autant une débutante puisque, sa bibliographie est là pour le confirmer, elle est l'auteur de deux recueils chez Encres Vives, trois essais, quelques scénarios pour Chi Yan Wong et plusieurs pièces de théâtre, dont certaines ont été adaptées à la radio et primées.
Ce recueil, Les Chasseurs au Bord de la Nuit, apparaît d'emblée comme placé tout entier sous le signe de René Magritte : une phrase du peintre surréaliste est mise en exergue, les titres des nouvelles sont empruntés à des tableaux du maître (« L'Alphabet des Révélations », « La Traversée Difficile », « Le Mois des Vendanges »...) et il est probable que la couverture sera dans l'esprit, je n'en ai pas confirmation pour l'instant, l'ayant lu sur épreuves. Magritte est donc supposé être une de ses admirations principales, soit, mais la comparaison s'arrête là. Car je dois avouer ne pas y avoir retrouvé grand-chose de surréaliste. Soit dit en passant, je n'y ai pas retrouvé non plus grand-chose de SF ou de Fantastique. Est-ce un mal pour autant ? Évidemment, non ! Les barrières érigées entre les genres tendent à fondre lentement, on ne peut qu'encourager le processus. Restent les textes.
Devant ceux de Colette Fayard, je dois avouer être souvent resté perplexe. Non pas parce que la SF y est réduite à la portion congrue, voire même inexistante (« La Ligne de Vie », « L'Annonce », « Le Cœur du Monde »...), simplement parce que les histoires présentées n'ont pas su me séduire, m'accrocher. Subjectivité quand tu nous tiens... Disons que, d'une manière générale, manque cette aura magique, onirique, qui faisait de « L'Anniversaire » un texte envoûtant, inoubliable. Un chef-d'œuvre, peut-être. Ceux-ci sont presque tous d'intensité semblable, rien ne dépasse, et on ressent un sentiment d'overdose par rapport à une narration intimiste mais quelque peu terne.
Restent un style alerte, toujours agréable, quelques belles histoires (« Le Libérateur », « La Ligne de Vie », « Le Cœur du Monde ») et deux exceptionnelles : « La Traversée Difficile », impressionnant délire érotique, et surtout « Le Thérapeute », perle du recueil, belle à chialer. C'est, je crois, dans cette voie, qui est aussi celle de « L'Anniversaire », que Colette Fayard devrait travailler dans l'avenir : une littérature poétique et esthétique, à consonance romantique, qui nous va droit au cœur !