Alfred BESTER Titre original : The Indian Giver / The Computer Connection / Extro, 1974 Première parution : Analog Science Fiction/Science Fact, novembre 1974 à janvier 1975. En volume : Berkley, 1975ISFDB Traduction de Guy ABADIA
Robert LAFFONT
(Paris, France), coll. Ailleurs et demain Date de parution : septembre 1976 Dépôt légal : 3ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 5 juillet 1976 Première édition Roman, 304 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 13,6 x 21,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Certains exemplaires portent une étoile rouge au dos (cf. scan).
Comment devenir immortel, sinon en affrontant et surmontant la mort ? C'est ce qui est arrivé, au fil des âges, à un petit groupe d'humains, du Néandertalien Hic Haec Hoc à la dernière recrue, le Dr Devine : le GROUPE, dont les membres, hommes et femmes, ont traversé depuis leur seconde naissance les vicissitudes de l'histoire.
Ce ne sont ni des dieux, ni des saints ni même des sages. Tout simplement des humains. Avec l'expérience, la ruse, la science, que peuvent conférer des siècles ou des millénaires d'existence. Pour eux, le monde est un terrain de jeux. Ils aiment, ils souffrent, ils se saoulent, ils craignent, ils s'amusent.
Bref, ils vivent.
Mais le dernier venu, Devine le Cherokee, va poser au groupe un rude problème. Car, au travers de son système nerveux électrocuté, le plus puissant ordinateur de cette fin du XXIe siècle, l'Extro, a acquis une forme de conscience.
Et il a l'intention, ni plus ni moins, de redessiner l'espèce humaine.
Les clowns de l'Eden est le premier roman depuis dix-neuf ans d'Alfred Bester, l'auteur de L'homme démoli et de Terminus les étoiles qui ont enchanté des centaines de milliers de lecteurs. C'est un roman picaresque où se mêlent dans un vent de fantaisie et de folie toutes les merveilles cosmiques et comiques de l'avenir : voyages dans le temps et dans l'espace, ordinateurs intelligents, mutants, monstres surgis du néant...
Plus l'humour.
L'humour dévastateur, grinçant ou bonhomme, d'Alfred Bester.
Critiques
Le thème traditionnel du petit groupe d'immortels (c'est ici une sorte de traumatisme qui provoque l'immortalité) traversant les siècles et l'Histoire, à laquelle ils impriment leur marque, où se raccroche un autre thème de tradition : la lutte contre un ordinateur tout-puissant. En prime, des voyages dans le temps et l'espace, des monstres, bref une pincée de tout ce qui fait le fond (de tiroir ?) de la SF. Mais tout cela n'est que prétexte, ingrédients : qu'on ne s'attende pas à retrouver dans ce récent roman la rigueur et la profondeur de L'homme démoliet de Terminus les étoiles.Pour son retour au genre, Bester a voulu s'amuser (il y a sûrement réussi) et nous amuser ; hélas, son humour « dévastateur, grinçant ou bonhomme » (cf. le dos du volume) nous est lancé à tellement haute dose, et page après page, qu'on est vite assommé, au propre comme au figuré, par cet exercice de haute voltige d'un esprit si brillant mais si vide. 50 pages, ça pourrait aller. 290, le livre vous tombe des mains, et on peut se dire que, tout compte fait, Bester se montre bien tel qu'il se décrivait avec lucidité au milieu des années 60 : « Un bovidé satisfait gras, prétentieux, et content de soi »... A livre d'humeur (vagabonde), critique d'humeur (mauvaise).