Voici le dernier volume de la tétralogie qui comprend aussi La Compagnie des glaces, Le sanctuaire des glaces et Le peuple des... devinez quoi... des glaces ! J'ai l'air de me moquer comme ça, mais en réalité il s'agit des meilleurs romans publiés au Fleuve ces dernières années, sans exagération. Certains diront, je les entends déjà, que G.J. Arnaud écrit trop vite, mais il a du métier, le bougre ! Dans le premier volume de la série, il a introduit une dizaine de personnages secondaires qui, au fil des romans, se sont hissés aux premières places, ce qui donne une vision en « mosaïque » de cet univers de la nouvelle glaciation sur lequel règnent les Compagnies de chemins de fer qui ont le monopole du transport, de l'énergie, de la vie. On est fort loin de l'univers moorcockien du Navire des glaces, baroque et très individualiste. Arnaud préfère analyser cette nouvelle société par le biais d'un personnage, ou de plusieurs, qui découvrent qu'elle leur échappe en fait totalement, tant dans sa construction que dans ses buts. Une société inhumaine dans un monde hostile, qui refuse avec violence toute solution favorable aux hommes à son détriment. Arnaud la considère d'un œil lucide, ce même œil avec lequel il regarde ses personnages, mais le ton n'est pas désabusé ni amer, et la fin des Chasseurs est faite d'espoir. Peut-être une suite bientôt ? C'est en tout cas ce que j'espère.