ALBIN MICHEL
(Paris, France), coll. Super fiction n° 48 Dépôt légal : 3ème trimestre 1980 Première édition Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-226-00935-3 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Lorsque cette 3e planète du système 82 Eridan apparut au télescope, rougeâtre, avec tout un réseau de canaux, Tom Carson, du vaisseau spatial Riverhorse, proposa, pour rire, de l'appeler Barsoom. C'était le nom qu'un écrivain du passé, Edgar Rice Burroughs, avait donné à la planète Mars dans ses romans d'imagination.
La ressemblance s'était confirmée. Xuma avait une population à la peau rouge, avec même quelques guerriers féroces qui se battaient à l'épée... Et Tom allait rencontrer une reine... La reine d'une ville ancienne, magnifique et fière. Peut-être la séduirait-il, la conquerrait, deviendrait un prince xumain, Tom Carson, Seigneur de la Guerre de Yelsai...
Sottises ! Il ne se sentait pas du tout fait pour ce rôle. Il n'avait rien d'un héros. Qui était-il en réalité ? Un maladroit envahisseur. Tout son héroïsme était dans son pistolet-laser. Et sa mission était définie par le Plan 2/3 A : « Diviser pour régner. » Mais, avec une civilisation vieille de deux millions d'années, ce n'était pas aussi simple que cela.
David J. Lake est un très sérieux professeur de l'université du Queensland, à Brisbane, en Australie. C'est là son premier roman, moins de science-fiction que d'heroic fantasy. Il avoue d'entrée, sans fausse honte, son admiration pour les fantastiques imaginations d'Edgar Rice Burroughs. Spécialement dans la série de ses romans « martiens » qui s'inscrivent, en fait, dans la pure tradition des aventures de cape et d'épée, simplement transposées dans le cadre exotique d'une autre planète. Pour le plus grand plaisir des lecteurs modernes.
Critiques
Après Bertram Chandler, David J. Lake est le deuxième auteur de SF australien à faire son entrée chez Albin Michel. D'autre part, et contrairement à ce qu'affirme la prière d'insérer du roman. Les dieux de Xuma est son quatrième livre et non son premier. Un cinquième roman de lui est d'ailleurs paru entre-temps en Australie. Enfin, David J. Lake, maître de conférences à l'Université du Queensland, est considéré comme l'un des plus fermes espoirs de la nouvelle génération des écrivains australiens de SF.
En fait. Les dieux de Xuma illustre parfaitement le style qu'a adopté David J. Lake : des préoccupations très modernes sur un fond très classique. Le fond est ici inspiré du cadre des romans martiens de Burroughs mais, et je dois encore contredire la présentation du livre, il ne s'agit nullement d'un livre d'aventures exotiques basé sur la bonne vieille technique « capture/évasion/capture/etc. », chère au créateur de John Carter. Non, Lake a voulu s'attaquer au problème de la colonisation en s'inspirant de ce qui était arrivé aux malheureux aborigènes australiens. Et comme il écrit bien (ce que la traduction rend peu perceptible par moments...), il nous donne ici un roman très agréable à lire, très prenant et dont les accents rappellent finalement plus souvent le Farmer des Faiseurs d'univers que le Burroughs de Barsoom. Et puis, pour couronner le tout, l'histoire recèle un humour sous-jacent du meilleur effet. Moralité : une excellente occasion de compléter votre culture en matière de SF internationale...